Disponible chez Pocket, “Mortelle protection” de Robert Crais est une nouvelle aventure du détective Joe Pike et de son associé Elvis Cole. Rappelons que Joe Pike reste la bête noire de tous les flics de Los Angeles. Chez eux, personne n’a oublié son renvoi fracassant de la police, des années plus tôt, après la mort mystérieuse de son équipier lors d’une arrestation.
Los Angeles, en pleine nuit, Hollywood Boulevard est désert. Roulant à 160 km/h, la jeune héritière Larkin Conner Barkley (22 ans) ne se préoccupe pas des feux rouges. Soudain, c’est l’accident, son Aston Martin part en tête-à-queue. Dans la Mercedes gris métallisé qu’elle a heurté, une personne semble blessée. Malgré l’intervention de Larkin, les autres redémarrent et décampent rapidement. L’affaire aurait dû se terminer après son témoignage aux policiers. Mais dans les quarante-huit heures qui suivent, elle reçoit la visite d’agents du ministère de la Justice et des services du procureur. Quelques jours plus tard, elle est victime d’une première tentative de meurtre. Finie l’insouciance, quand elle réalise qu’elle est un témoin gênant.
Elle contacte le ténébreux Joe Pike, afin d’assurer sa protection. Ainsi naît un tandem forcé, bientôt confronté aux attaques d'un ennemi un peu trop bien informé. Tentatives de meurtre, courses poursuites et trahisons : Joe a trouvé des adversaires à sa taille. Il ne peut compter que sur lui-même et son fidèle ami, Elvis Cole, pour mettre la fille à l'abri et sauver leurs peaux. La cavale infernale de ce couple improbable nous offre une plongée dans la jungle urbaine de la Cité des Anges. Un thriller musclé, nerveux.
Pike a parfois du mal à maîtriser sa protégée, comme dans cette scène où il la récupère dans un night-club arménien.
"La fille le repéra au moment où il atteignit le bar, et cessa de danser aussi soudainement qu’un enfant pris en flagrant
délit de bêtise. Elle se releva et baissa les yeux sur lui, honteuse et effrayée. Pike s’immobilisa à ses pieds et, l’espace d’un instant, ils furent seuls dans la salle à ne pas être en
transes.
« Descendez, cria Pike entre deux pulsations de basses. »
Elle ne bougea pas. Ses traits exprimaient une tristesse qui le troubla. Il ne prit pas la peine de se répéter. Il n’était pas sur qu’elle l’ait entendu. Elle ne résista pas quand il la descendit du comptoir. Pike l’entraîna vers la sortie. Les clients ne savaient trop comment réagir, certains riaient, d’autres huaient ; mais tout à coup deux des cousins, les plus âgés, ainsi qu’un type massif à la bedaine saillante, s’interposèrent devant Pike…"