Nos z’amis z’auteurs de polars ont accepté de répondre à l’interview express 2011 d’Action-Suspense, une nouvelle série dans l’esprit des Portraits Chinois. Ils nous donnent chacun leur version, amusée ou sérieuse, aux six questions décalées qui leur sont posées.
Aujourd’hui : Maxime Gillio
L’ambiance de vos romans, c’est plutôt : Soleil bruineux sur jungle urbaine, ou Grisaille radieuse sur cambrousse pittoresque ?
Les deux, mon général, même si je m'interdis pas, de temps en temps, un audacieux soleil radieux sur une jungle pittoresque.
Vos héros sont plutôt : Beaujolais de comptoir, ou Double whisky sec ?
Pour un héritier de San-A, beaujolpif, ça va de soi ! Avec une andouillette bien grillée.
Vos héros sont du genre : J’aime personne, ou Je me déteste ?
Mes héros n'aiment personne, à commencer par eux-mêmes. C'est pourquoi, comme ils se détestent mais ne veulent pas le montrer à leurs connards de contemporains, ils s'empressent d'afficher une haute opinion d'eux-mêmes.
Vos intrigues, c’est : J’ai tout inventé, ou Y a sûrement du vrai ?
Je crois toujours tout inventer, jusqu'à ce que je m'aperçoive que la vie m'a précédé et que je n'ai aucune imagination. Ca, c'est la version officielle. En réalité, je pompe tout ce que je peux.
Vos intrigues sont : Des torrents imprévisibles, ou Des fleuves canalisés?
Ça dépend de l'état de ma prostate. J'essaie d'endiguer l'impétuosité de mon jet en priant pour ne jamais connaître la miction impossible.
Quel est votre propre état d’esprit : C’était mieux demain, ou Le futur c’est maintenant ?
Le meilleur est à venir, et j'y travaille dès aujourd'hui.
Plusieurs articles ont été consacrés ici à Maxime Gillio : mes chroniques sur ses romans "Bienvenue à Dunkerque" et "L'abattoir dans la dune", sur "Le cimetière des morts qui chantent", sur "Les disparus de l'A16", sur "La fracture de Coxyde". Maxime Gillio a également répondu au "Portrait Chinois". On peut suivre l'actualité de ce romancier sur son blog.