Une info à noter dès à présent : la sortie de “Tu ne te souviendras pas”, troisième roman de Sebastian Fitzek, est annoncée pour début octobre 2010. Bonne nouvelle ! Né en 1971, cet auteur allemand connaît un grand succès dans son pays. Ses deux premiers titres ont convaincu les lecteurs français qui apprécient les suspenses de qualité supérieure.
C’est en 2008 avec “Thérapie” qu’on a découvert ce romancier talentueux. Le psy berlinois Viktor Larenz ne s’est jamais remis de la disparition inexpliquée de sa fille Joséphine, douze ans, atteinte d’une maladie indéterminée. Il a cessé son activité et s’est éloigné de son épouse. Avec son chien, Viktor s’est réfugié dans sa vieille maison familiale de l’île Parkum. Une certaine Anna Spiegel lui demande de soigner ses propres troubles. L’histoire d’Anna présente des analogies avec le cas de Joséphine. Bientôt, une sourde menace plane autour de Viktor. La vérité n’apparaîtra finalement qu’après de sinueuses péripéties. Une intrigue psychologique forte.
En 2009, “Ne les crois pas” présente une toute autre tonalité. Alcoolique et suicidaire, Ira Samin est une psychologue berlinoise de la police écartée du service. Culpabilisant depuis le décès d’une de ses filles, Ira a décidé d’en finir. Policier d’une unité de tireurs d’élite et ex-amant d'Ira, Götz vient la chercher pour être négociatrice d’une situation de crise. Dans les locaux de la radio 101.5, un homme a pris en otage un groupe de visiteurs, l’animateur et un technicien. Armé, il menace de tuer des otages à chaque Cash Call, jeu célèbre de la station dont il a modifié les règles. Il n’accepte de négocier qu’avec Ira. Le chef de la police n’a aucune confiance en elle. Il préfèrerait un assaut rapide, mais Götz croit en Ira. Le preneur d’otage est identifié. Il s’agit de Yann May, ex-psychologue. Huit mois plus tôt, sa fiancée Leoni a été victime d’un mortel accident de la route. Au moment où on annonçait son décès à Yann, Leoni lui téléphonait en lui demandant de ne pas croire cette version de sa mort. Depuis, on a tout fait pour le dissuader de poser des questions, l’obligeant même à cesser son activité… Encore une intrigue tortueuse, solidement maîtrisée, riche en faux-semblants.
Le troisième roman de Sebastian Fitzek sera-t-il à la hauteur des deux premiers, avec la même intensité et un scénario aussi bien construit ? C’est évidemment la question qui se pose toujours quand un auteur rencontre un tel succès. Saura-t-il se renouveler, nous surprendre encore ? Si l’on en juge par la présentation de ce nouvel opus, le sujet semble fort énigmatique. Comme dans “Thérapie”, il est question d’enfant disparu, mais aussi d’un gamin potentiellement criminel.
« Robert Stern est un célèbre avocat berlinois. Depuis la disparition de son fils, son couple a volé en éclats. Un soir de pluie, l’une de ses anciennes maîtresses lui donne rendez-vous dans une friche industrielle désaffectée, à l’écart de la ville. Elle est accompagnée de Simon, 10 ans, atteint d’une tumeur au cerveau et, surtout, convaincu d’avoir été un assassin dans une vie antérieure… Ça parait impensable. Pourtant, sur les indications du jeune garçon, Robert retrouve le cadavre d’un homme que Simon prétend avoir assassiné quinze ans plus tôt à coups de hache… Quelques jours plus tard, Robert reçoit un étrange coup de fil. Une voix masquée lui annonce que l’enfant qu’il croyait avoir perdu dix ans plus tôt est en réalité bien vivant. Cependant, pour le retrouver, il va devoir d’abord découvrir qui est l’assassin des meurtres dont s’accuse Simon…»
On imagine déjà les obscurs méandres de cette affaire. Il faudra attendre début octobre pour découvrir “Tu ne te souviendras pas”.