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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 05:44

 

C’est la région de Poitiers en 1973 qui constitue le décor du roman d’enquête de Jacques Farisy L’assassinat de l’ingénieur Leberton, nouveau titre publié chez Geste éditions (coll. le geste noir, n°18)…

Michel Tourrier est un jeune policier au caractère volontaire, qui a toute la confiance de son supérieur, le commissaire Bouteau. Ce dernier charge Tourrier d’enquêter sur le meurtre de Maurice Leberton. Ingénieur en chef à la société SACA, cet inventeur est devenu riche grâce à divers brevets. Il habitait avec son épouse une grande propriété à Voulsailles. C’est chez lui, dans son bureau, qu’on vient de le retrouver assassiné. Après les constatations d’usage, Tourrier interroge le personnel du domaine. Nul n’a remarqué quoi que ce soit de suspect, ni même entendu de coups de feu. On signale juste la visite d’Herman Klaste, le proche collaborateur de l’ingénieur. Mme Leberton était en promenade au moment des faits. Choquée, elle ne peut pas être interrogée immédiatement.

FARISY-2011Tourrier et ses adjoints poursuivent leur enquête à la société SACA. Le directeur leur apprend que Leberton avait mis au point un nouvel appareil, révolutionnant les armements classiques, ayant aussi des applications civiles pacifiques. La DST risque de se mêler de ce dossier, puisque concernant des ressources militaires, mais le commissaire Bouteau les écarte de l’affaire. On n’a pas trouvé la clé du coffre-fort de l’ingénieur, mais son épouse en possède une. Quand les policiers réussissent à ouvrir le coffre, il est vide. Les plans de l’ultime invention de Leberton ont été volés. Tourrier s’intéresse rapidement à Klaste, qui vient de partir brusquement en voyage. Il semble bien être parti en direction de Genève. Le policier obtient l’autorisation de poursuivre son enquête en Suisse.

Tandis qu’il recherche vainement Klaste à Genève, un autre meurtre est commis dans la propriété de Voulsailles. C’est Antoine, fidèle valet de chambre de l’ingénieur, qui a été tué avec la même arme que Leberton. Selon le commissaire, Klaste pourrait être revenu afin de récupérer les précieux documents de l’inventeur. Leberton était assez prudent pour disperser les plans dans plusieurs endroits, en effet. Antoine se sera interposé, avant d’être abattu. Tourrier revient d’urgence à Poitiers afin de continuer ses investigations. Même s’il se montre très actif, l’enquête piétine.

La propriété de l’ingénieur est maintenant sous surveillance policière. Malgré tout, cela n’empêche pas que le jardinier soit agressé. Plongé dans le coma, il ne pourra pas nommer celui qui l’a attaqué. Ni Mme Leberton, ni son personnel n’ont vu l’agresseur, mais il a laissé des traces. Celle-ci désignent sans aucun doute l’insaisissable Klaste. Peu après, un noyé est retrouvé nu dans la rivière le Clain. Ses collègues de la SACA ne tardent pas à identifier Klaste, bien qu’un détail soit moins sûr. Le principal suspect étant mort, le dossier risque d’être clos. Pourtant de nouveaux évènements relancent bientôt l’affaire…

 

Voilà une histoire qui possède toutes les qualités pour séduire les passionnés de traditionnels romans d’enquête. L’enjeu est établi, les plans d’une invention très importante. Le suspect est désigné, il est en fuite. Le policier connaît quelques échecs, qui l’excitent plutôt que l’inverse. Et nous voici entraînés dans un récit aux copieux rebondissements, riche en indices visibles et en hypothèses, dont les péripéties alimentent un vrai suspense.

Situer l’action du roman il y a près de quarante ans est plutôt astucieux. En effet, on est dans un rythme de vie différent, moins effréné que de nos jours. Surtout, la police ne dispose pas encore de toutes les techniques scientifiques actuelles. Certes, on assiste à une expérience du Professeur Belvieux, mais elle semble plutôt issue de la littérature populaire d’autrefois que de technologies modernes. Grâce à sa ténacité, le jeune policier résoudra l’enquête, bien entendu. Une intrigue fort sympathique, racontée sur un rythme soutenu, pour un résultat très agréable à lire.

Dans la même collection, on peut aussi lire ici ma chronique sur "La demoiselle aux lumas" de Louis Dubost.

 

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