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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 08:03
 

On peut retenir les noms de Renée Bonneau et Gisèle Guillo, parmi les auteurs invités au Festival polar de La Ferté-sous-Jouarre, les 28 et 29 novembre 2009,. Voilà l’occasion d’évoquer un des romans de la première, et d’évoquer plusieurs titres de la seconde.

"Nature morte à Giverny", de Renée Bonneau (Editions du Valhermeil, 2006)

Été 1908, à Giverny. L’expert japonais Hakasuko et sa fille Ophélia sont les invités de Claude Monet. Si la vue du Maître âgé faiblit, son art reste intact. Il ne reçoit plus guère, ce que regrette le petit groupe logeant près de chez lui, à l’hôtel Baudy. Ces jeunes peintres américains admirent Monet. Stanley et son frère Linley ne manquent pas de talent. Accompagné de son épouse Elisabeth, Donald est peu créatif. Leur amie photographe Lilian espère quelques clichés du grand peintre. Le journaliste français Robert Fresnot, proche du défunt Lautrec, habite aussi l’hôtel. On y trouve encore un vieux théâtreux et sa compagne, ainsi que le commandant Chamançay (ami de Dreyfus) et sa femme.

Ophélia sympathise bientôt avec les jeunes américains. Elle joue au tennis et passe d’agréables moments en leur compagnie. Elle masque son attirance ambiguë pour Elisabeth. Parfois, Ophélia se montre un peu trop vive, provocant querelles et tension. Certains pourraient s’avérer rancuniers. Un jeune jardinier légèrement simplet est amoureux d’elle. Tout comme Linley qui a peint un portrait singulier d’Ophélia, toile qu’elle déteste. Le vieux comédien et l’officier ont également des raisons de lui en vouloir. En outre, une ombre rôde la nuit dans la propriété de Monet, mal protégée contre les voleurs. Un matin, le Maître découvre le cadavre de la jeune femme dans son "jardin d’eau", le fameux bassin aux nymphéas. La police interroge tout le monde, soupçonnant fort le jardinier. C’est le journaliste qui va remarquer l’indice capital dénonçant l’assassin…

Les "polars historiques" laissent parfois sceptiques. Soit ils donnent plus d’importance au contexte de l’époque qu’à l’intrigue. Soit l’étalage d’érudition nuit a l’intérêt du récit. Ici, au contraire, l’harmonie est parfaitement respectée. Un drame couve au sein de ce groupe d’amis, la mort d’Ophélia est inéluctable. Dans ce décor début du 20e siècle, entre insouciance et malaise, l’ambiance est absolument crédible. Comme ces jeunes gens, nous approchons avec plaisir et émotion le merveilleux Claude Monet. Voilà un roman de très belle qualité.

Tous les titres suivants de Gisèle Guillo sont publiés aux Éditions Alain Bargain.

"Tempête à Quiberon" (2003)

Margot, 35 ans, chroniqueuse de mode, s’est installée à l’hôtel "Santez Anna" de Quiberon. Elle y fait la connaissance d’une diva qui fut célèbre, Francesca Verani-Gobi. Celle-ci est choyée par Stéphanopoulos (le directeur) comme par Edouard (le maître d’hôtel). La mort par noyade sur la Côte Sauvage d’un retraité semble être une erreur. C’est le grand chef d’orchestre Herman Sébastian qui était visé. Il est en cure et réside à l’hôtel, sans contact avec les autres clients. Impossible pour Margot d’obtenir une interview. Peu après la mort du retraité, Sébastian est tué par balle presque au même endroit. "Vous avez vu ! Cette fois, je ne l’ai pas raté !" confie Francesca à Margot. Difficile de savoir si la diva est mythomane ; mais elle détient effectivement un revolver prêté par un admirateur anonyme. Il peut s’agir d’une vengeance, Sébastian ayant interrompu la carrière de Francesca. Margot est rejointe par ses amis Vincent, Jean-Luc et Anne-Marie. Les deux hommes, reporters-télé, mènent leur propre enquête. La version de Francesca paraît peu crédible : elle est manipulée. Quand on découvre le vol des deux stradivarius de Sébastian, cela réduit le nombre des suspects. Membres du personnel et habitués de l’hôtel (comme les joueurs de poker venant la nuit) peuvent être soupçonnés. Alors que la diva craint désormais d’être impliquée dans ces meurtres, elle est agressée…

"Le saigneur de Quimper" (2005)

Vincent est à Quimper en vue d’un article sur l’artisanat traditionnel. Une nuit, il trouve le cadavre d’une femme assassinée dans la rue. Involontairement mêlé à l’enquête, il s’aperçoit qu’il y a déjà eu deux autres victimes. Peu après, un 4e meurtre se produit. A chaque fois, le criminel dérobe une des chaussures de la victime. Une criminologue de la gendarmerie est envoyée à Quimper pour étudier l’affaire. Elle se montre froide avec Vincent, qui loge dans le même hôtel. Elle accepte de l’associer à l’enquête, à condition qu’il soit discret. L’assassin fait une nouvelle victime, elle aussi mortellement blessée à la carotide. Pour son reportage, Vincent rencontre Justine Dervin. L’histoire de son père, artiste méconnu de la faïencerie, intéresse finalement peu le journaliste. Vincent et son collègue Jean-Luc, qui l’a rejoint, soupçonnent un fleuriste. La 6e femme tuée dans les mêmes circonstances est Claire Dervin, cousine de Justine. Les enquêteurs gardent le silence sur ce meurtre. Un point commun entre toutes les victimes les aide à démasquer le coupable probable…

"Vol de pigeons à Arradon" (2007)

Femme mûre et séduisante, Rosalie vit avec son fils Charlie. Tous deux apprécient les beaux jeunes hommes. Rosalie tient une boutique de luminaires dans un quartier huppé de Paris. Façade respectable, qui masque des trafics auxquels elle participe. Le camionneur Luciano la prévient qu’il y a des complications dans la livraison des colis. La maison leur servant de relais près du Golfe du Morbihan serait moins sûre. Le fournisseur envisage de livrer les paquets suivants par la mer. C’est ennuyeux car Ni Rosalie, ni Charlie ne savent manœuvrer un bateau. Actionnaire de diverses sociétés, Timothée Lepic en possède un. Ce naïf accepte d’aider Rosalie, sans savoir ce que ça cache. Luciano propose que son ami Joseph leur donne un coup de main. Charlie ne veut pas se séparer du charmant étudiant Jean-Maurice. Le petit groupe s’installe à Vannes. “Le Colombier”, la maison-relais du trafic, ne paraît pas surveillée. Il faut néanmoins se montrer prudent. Les colis qui attendent contiennent ce que Rosalie appelle des “reproductions” d’objets précieux. Luciano connaît un client prêt à racheter immédiatement le lot à bon prix. L’échange nocturne rend la transaction mystérieuse, mais l’affaire s’avère rentable. Alors qu’on attend confirmation de la prochaine livraison en mer, des suspicions naissent dans le groupe…

"Cash Cash au Crouesty" (2008)

Vincent Hermelin est averti en priorité du décès de Ghislain Brieuc. Ce célèbre financier a été trouvé mort dans sa voiture, à Saint-Gildas-de-Rhuys. Ça ressemble à un suicide. Vincent quitte Paris pour mener son enquête du côté du Crouesty, en Bretagne Sud. Il réalise vite que la propriété de Ghislain Brieuc est exagérément protégée. La rumeur prétend que le défunt y organisait des soirées sado-maso. Ghislain Brieuc était gaucher, indice démontrant qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Vincent s’intéresse surtout au nommé Ludovic, l’homme de confiance de Brieuc, disparu depuis la mort de son patron. Ancien baroudeur, Ludovic est absent de ses deux domiciles. Il prend bientôt contact avec Vincent, pour une suite de rendez-vous discrets. Le factotum nie avoir assassiné Ghislain Brieuc. La confiance s’établit entre Vincent et Ludovic. Son patron était amateur de prostituées de luxe, mais l’aspect sado-maso n’était qu’un décor. L’épouse du défunt et le gardien de sa propriété bretonne cachent leurs origines russes. Vincent est conscient que le danger plane autour de ces rencontres avec Ludovic. Le duo projette une opération commando afin de visiter les caves de chez Brieuc. Mais Ludovic est supprimé par ses adversaires. Plusieurs messages sont adressés à Vincent : "Laissez tomber!". Le reporter reçoit un courrier posté par Ludovic avant sa mort. Il a dissimulé des documents dans l’église de Saint-Gildas. Il situe des caches d’armes, et témoigne de ce qu’il sait sur la mort de son patron. Peu après, Vincent est la cible d’un tireur…
Lire l'article sur son nouveau roman :
"Le diable noir de Saint-Cado" (2009)

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