Première enquête du généalogiste Nigel Barnes, “Code 1879” de Dan Waddell est désormais disponible en format poche, dans la collection Babel Noir.
Proche de la cinquantaine, Grant Foster est un policier grand et massif, au crâne rasé de près, au caractère ferme. À Londres, son équipe de la Criminelle Ouest se compose des inspecteurs Heather Jenkins, Andy Drinkwater et Majid Khan. Un cadavre amputé des mains vient d’être découvert dans un cimetière. Quasiment pas de témoin sauf une clocharde, la Femme Cidre. Avant l’autopsie, Foster remarque des entailles sur le corps de la victime. Que signifie ce “1A137” ? En outre, un numéro codé a été composé sur le portable du défunt, après sa mort : 1879. Des indices intraduisibles. Heather propose de faire appel à Nigel Barnes, généalogiste expert. “Ils n’avaient rien (…) Ils tâtonnaient à le recherche d’une ouverture. Foster voulait trouver le détail, l’information qui ferait jaillir la lumière et éclairerait l’enquête.” Pourquoi pas la généalogie ?
Ayant connu des difficultés professionnelles, Nigel Barnes s’avoue excité d’être associé à cette affaire. Il consulte au Family Records Centre des registres datant de 1879. Nigel déniche des documents relatifs à un meurtre ayant eu lieu cette année-là dans ce quartier, dont un Albert Beck fut victime. Barnes poursuit sur cette piste, mais les descendants de l’homme sont aujourd’hui tous décédés. Dans les journaux d’alors, on évoque une série de trois meurtres. Virulente, la presse réclama un coupable. Barnes essaie de repérer géographiquement ces faits anciens, ces quartiers de Londres ayant beaucoup changé depuis la fin du 19e siècle. Foster s’intéresse au cas d’un clochard, supposé suicidé, qui porte le même signe 1A137 sur le corps. En réalité, il s’agit d’un avocat ayant disparu depuis deux mois. Une troisième victime mutilée doit être attribué au même criminel. Chroniqueuse pour un journal, elle appartenait à une riche famille. Les médias s’emparant de l’affaire, le supérieur de Foster prend en main l’enquête. Foster et Heather Jenkins continuent avec Nigel à explorer les faits de 1879...
L’auteur démontre que la généalogie peut être plus qu’un loisir. Ici, il convient de se replacer dans le contexte et dans l’esprit victorien, pour expliquer les erreurs commises alors. Certes, une forme de vengeance explique les meurtres actuels. Mais les liens historiques entre les deux séries criminelles sont bien plus subtils qu’il y parait. Sans doute cette solide énigme nous présente-t-elle des personnages suspects, selon la bonne tradition. Pourtant, ce sont bien les pistes généalogiques et les filiations qui font avancer l’affaire, et qui créent l’ambiance. Le tourmenté policier Foster, le passionné Nigel Barnes, la sensible et efficace Heather, forment un trio sympathique et convaincant dans cette première enquête.
La nouvelle affaire traitée par le généalogiste et les policiers s’intitule “Depuis le temps de vos pères”. Voici la présentation éditeur de ce deuxième roman de Dan Waddell, publié dans la collection Rouergue Noir.
« Tout juste remis d’une enquête qui a manqué lui coûter la vie, l’inspecteur Grant Foster réintègre la Criminelle de Londres lorsque Katie Drake, actrice de théâtre sur le déclin, est retrouvée morte dans le jardin de sa propriété londonienne. Sa fille de quatorze ans, Naomi, est introuvable. Mais difficile de progresser quand la victime semble avoir coupé tous les liens avec son passé. Une seule piste : un cheveu retrouvé sur le corps. Lorsque les résultats des analyses ADN révèlent qu’il appartient à un parent de Katie Drake, Foster décide de faire appel au généalogiste Nigel Barnes pour tenter de retracer l’histoire familiale de la défunte. Barnes parvient à retrouver certains parents éloignés en remontant jusqu’en 1891, mais il semble impossible de pousser plus loin les recherches. Pourtant, il faut briser rapidement la malédiction qui frappe cette lignée. Des vies sont en jeu.
L’Église des mormons est manifestement liée à l’affaire et entend protéger ses secrets de famille. À Salt Lake City, les enquêteurs plongent au cœur des archives colossales de la communauté pour découvrir une congrégation aux pratiques redoutables et comprendre pourquoi le dogme “Jusqu’à ce que la mort nous sépare” n’existe pas pour ses disciples. Ils ne font qu’obéir aux Commandements. Aussi sanglants soient-ils.»