Nouvellement créées, les Éditions Porte Voix proposent des livres audio à un public de déficients visuels. Dans leur catalogue, figurent déjà deux polars (publiés précédemment chez l’Écailler du Sud).
“Bonne Mère”, roman de François Thomazeau : En plein coeur de Marseille, entre le vieux port et les calanques, sur fond de mer et de soleil, une aventure pleine de rebondissements et de surprises dans laquelle police et mafia s'affrontent à cause d'une secrétaire qui a décidé de faire chanter son patron...
“Tueuse” d’Annie Barrière, un roman que j’avais chroniqué à sa sortie
: C’est une tueuse professionnelle. Un nommé Onetti la contacte par téléphone chaque fois qu’il a un contrat à lui proposer. Elle exécute sans état d’âme. Elle vit dans un luxueux
appartement face à la mer, avec sa chatte Léa. Elle a une amie : Zan, la pute noire, qui loge dans une chambre pourrie. A part Zan et Léa "tous les autres peuvent bien crever, je m’en fous"
dit-elle. Elle suit ses cibles, hommes ou femmes. Souvent, elle les étrangle. Un homme très connu passe des vacances en famille sur son yacht. Elle n’a aucun problème pour le rencontrer, et
bientôt le supprimer. Du côté d’Arcachon, elle élimine une femme d’une balle entre les deux yeux. Puis c’est au tour d’un serveur de pizzeria. Elle le poignarde. Pas tout à fait mort, l’homme est
hospitalisé. Elle s’en occupe. Zan a disparu. La tueuse a déjà croisé son mac. Après une filature, elle l’élimine sans pitié. Un flic la contacte : on a retrouvé Zan, morte d’une overdose.
Les amis du mac poignardé agressent la tueuse. Elle est blessée à la gorge. Le flic la fait suivre. Nouveau contrat : c’est un vieux monsieur qu’elle va suicider. Le policier continue à
rôder autour d’elle… Sèche et directe, l’écriture sert parfaitement cette histoire glauque. Des scènes rapides pour un roman court. Qu’on ne cherche pas ici le réalisme.
Il faut accepter le postulat, et suivre l’étrange héroïne dans sa vie de criminelle rétribuée.
Renseignements sur le site de l’éditeur : www.editionsportevoix.fr