Connaissez-vous Louis Valméras, Étienne de Vaudreix, le prince Paul Sernine, Michel Beaumont, le baron Raoul de Limézy, ou encore le vicomte d’Andrésy ? Ce sont quelques-uns des multiples pseudonymes que se choisit Arsène Lupin pour berner ses interlocuteurs. Né vers 1874 du côté de Blois, fils d’Henriette d’Andrésy et de Théophraste Lupin, Arsène semble un enfant assez précoce. Dès l’âge de six ans, il acquiert une conscience sociale. Il fait des études de droit, de médecine et de dermatologie, ainsi que de latin-grec, et pratique tôt divers sports de combat. C’est en juillet 1905 que la France commence à entendre parler d’Arsène Lupin, dans le journal “Je sais tout”. Deux ans plus tard, il est sacré gentleman cambrioleur dans le recueil de neuf nouvelles racontant ses premières aventures. Dès l’année suivante, il trouve un adversaire à sa mesure, en la personne de Herlock Sholmès, célèbre détective londonien.
C’est sans doute l’affaire de “L’aiguille creuse” (1909) qui marque durablement le public. Arsène Lupin doit contrer l’étudiant Isidore Bautrelet, un détective amateur très perspicace. Toutefois, lorsque celui-ci découvre le château de l'Aiguille (dans la Creuse), il pense avoir trouvé la solution de l'énigme. En fait, ce château a été bâti pour brouiller la véritable piste, à Étretat en Normandie. Autre affaire capitale dans la vie aventureuse d’Arsène Lupin, celle du “Bouchon de cristal” (1912). Au cours d'un cambriolage chez le député Daubrecq, un crime est commis. Les complices de Lupin sont arrêtés. L’un est coupable du crime, l’autre innocent. Les deux sont condamnés à mort. Lupin va s'employer à disculper la victime de l’erreur judiciaire, mais le député Daubrecq est un adversaire diabolique.
Ces deux romans de Maurice Leblanc (1864-1941) sont désormais disponibles en un seul livre, dans la collection Points2. Une belle manière de redécouvrir un des grands personnages de la littérature policière.