Coup d’œil sur cinq suspenses qui sont publiés à la rentrée 2010, de fin août à début octobre. Des romans que l’on peut déjà découvrir à travers leurs présentations d’éditeurs.
Paul Cleave : Un employé modèle (Éd. Sonatine, fin août)
Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres
aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au département de police. Ce qui lui permet d’être au fait des enquêtes criminelles de la
ville. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un sérial-killer sanguinaire accusé d’avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes
opératoires sont semblables, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de
Christchurch.
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de punir lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette «septième victime» pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte: ça, il connaît !
Jan Costin Wagner : L’hiver des lions (Éd. Jacqueline Chambon, 1er septembre)
Comme chaque année depuis la mort de sa femme, Kimmo Joentaa choisit d’être de garde au commissariat et de passer le soir de Noël dans la solitude. Mais voilà que surgit une femme blonde, une prostituée qui veut d’abord porter plainte contre un client, avant de se rétracter. À peine est-il rentré chez lui que Kimmo Joentaa reçoit un appel téléphonique. Le médecin légiste vient d’être retrouvé mort, assassiné dans un bois enneigé où il faisait du ski. Quelques jours après, c’est un célèbre créateur de faux cadavres pour le cinéma qui est à son tour poignardé. Les deux hommes possèdent un point commun: ils ont participé à un talk-show télévisé, dont le présentateur est bientôt victime d’un attentat qui échoue. Le policier comprend que quelque chose s’est passé durant l’émission, un fait un a bouleversé le meurtrier actuel. Encore une fois, c’est l’empathie du commissaire pour ceux que la perte d’un proche a rendu inconsolable, et qui vivent dans l’obsession de la mort, qui va le mettre sur la voie. Humanisme et délicatesse des sentiments, tels sont les atouts de Kimmo Joentaa.
Petros Markaris : L’empoisonneuse d’Istanbul (Éd.Seuil, 9 septembre)
Katérina, la fille du commissaire Charitos, se marie civilement,
pas devant le pope ! La cérémonie tourne court : personne ne se parle. Pour calmer sa femme, Charitos lui offre un voyage à Istanbul où ils prennent contact avec la petite communauté grecque des
Roums. Mais le séjour est bientôt troublé. Maria, une nonagénaire, aurait empoisonné son frère en Grèce avant de filer à Istanbul. Pour éviter un incident diplomatique, Charitos est chargé par
son supérieur d'enquêter en collaborant avec un jeune collègue turc : méfiance ancestrale au programme. Multiplication de cadavres, indices minces. La vieille Maria se déplace comme un fantôme et
a toujours une longueur d'avance sur la police. Charitos rentrera-t-il à temps pour le mariage religieux auquel Katérina a finalement consenti ?
Sophie di Ricci : Moi comme les chiens (Éd.Moisson Rouge, septembre)
Le jour où son père lui annonce l'achat d'un mobile home "sympa
pour l'été", Alan décide de quitter sa famille crasseuse. Il part pour la grande ville où il erre de fast-food en pubs, de mecs en mecs et de taudis en squat. Il y rencontre Mickey et Bouboule,
les siamois, deux gamins paumés qui tapinent sur le boulevard pour se payer leurs doses. Alan convoite cet argent facile car il commence à être grillé dans les bars où il lève habituellement des
pigeons. Sur le boulevard, il est la vedette. Mais un gamin comme lui ne couche pas. Du moins, pas dans les bagnoles, ni contre le grillage de l'impasse où il emmène ses michés. Il est trop beau
pour ça. Trop fier et trop sûr de lui, aussi.
Le type étrange qui les observe presque tous les soirs dans une Peugeot 306, on l'appelle Hibou. Momo a dit qu'il avait plein de fric, parce que c'est un ancien du grand banditisme. Il est dangereux et armé. Et même que si c'est pas un ancien bandit, ce type-là est sûrement tueur à gages.
Dan Waddell : Code 1879 (Éd.Le Rouergue, 6 octobre)
La journée de l’inspecteur Grant Foster commence mal. Le cadavre
d’un homme, que son assassin a amputé des deux mains avant de le poignarder, vient d’être découvert abandonné dans un cimetière de l’ouest londonien. Le corps semble être tombé du ciel. Lors de
l’autopsie, Grant Foster relève une inscription énigmatique, taillée au couteau dans la peau de la victime. Le seul talent d’enquêteur de Foster ne suffira pas pour venir à bout de ce mystère.
L’indice laissé par le tueur l’oblige à contacter un généalogiste professionnel, Nigel Barnes. Alors que peu après un deuxième corps est identifié, le duo se trouve plongé dans les bas-fonds du
Londres victorien de la fin du 19e siècle. Ils vont parcourir les obscurs méandres d’une affaire criminelle datant de 1879, qui semble liée aux meurtres actuels. Une course contre la
montre est engagée contre le psychopathe qui, selon Nigel Barnes, prépare d’autres exécutions. Foster doit interrompre au plus tôt ce parcours sanglant…
À noter aussi : Début octobre, paraîtra le très attendu deuxième roman de Carlos Salem chez Actes Noirs, Nager
sans se mouiller. Aux Éditions du Rouergue, à cette même période, Les disparus de Laogaï de Michel Imbert s’annonce comme un roman sombre de belle qualité. Après
Seul le silence et Vendetta, le nouveau roman
de R. J. Ellory aux Éditions Sonatine, Les anonymes, sort le 7 octobre. Le même jour, sortie du nouveau titre d’Anne Perry chez 10-18
(format hors collection) De soie et de sang. Les admirateurs d’Elizabeth George découvriront encore ce jour-là
Le cortège de la mort, aux Presses de la Cité. Naturellement, il y aura bien d’autres suspenses à découvrir en cette rentrée
2010...