Christian Denis vient de publier son 21e livre, "De Préfailles en Saint-Nazaire" (chez ECD). S'il nous propose souvent des thrillers souriants, ce roman est animé par une intrigue un peu plus sombre et mystérieuse. On y retrouve cette fluidité narrative, ce tempo souple qui donne de la légèreté à ses récits.
Architecte aux chantiers navals de Saint-Nazaire, Julien habite à Préfailles, au sud de l’embouchure de la Loire. Homme mûr, ce veuf vit seul chez lui, mais possède quelques amis. C'est par hasard qu'il rencontre un jour la jeune Aurore, 28 ans, qui vient de Grenoble. Aurore se promène à vélo dans cette région de Pornic. Après une soirée au restaurant, Julien héberge la jeune femme. Son passage risque d’être éphémère car elle s’en va dès le lendemain. Quelques jours plus tard, Aurore re-contacte Julien. Elle réalise que sa présence rend Julien heureux et, elle aussi amoureuse, s’installe bientôt chez lui. Aurore est bientôt attaquée dans le jardin de Julien. Bien que témoin, il ne voit pas l’agresseur. Sa version n’est pas crédible pour les gendarmes, qui soupçonnent vite Julien. Même son avocat n’est pas sûr du témoignage de son client. Hospitalisée, Aurore elle-même suspecte Julien. Des faits étranges se produisent dans sa chambre d’hôpital, mais nul n’a vraiment envie de chercher une explication. Julien en arrive à se demander s’il n’a pas commis inconsciemment cette agression. Alors que la juge d’instruction va l’inculper, deux militaires interviennent pour que Julien n’ait pas d’ennuis. À leur insu, Aurore et Julien sont mêlés à un projet secret, dont le mari de la jeune femme est l’un des protagonistes. Bien que protégé par des gardes du corps, le couple n’est pas à l’abri d’adversaires malintentionnés...
Pour Action-Suspense, Christian Denis a répondu à quelques questions.
Y a-t-il un mot que tu aimes particulièrement, et un autre que tu détestes ?
Christian Denis : J'aime bien porcelaine qui évoque ce qu'il y a de plus fragile, de plus délicat, alors que son étymon latin porcella signifie vulve de truie – ce qui est assez différent. Je déteste le nouveau verbe impacter, il me fait trop penser à empaqueté.
Quelle est ton occupation préférée, à part écrire ?
C.D : Manger des huîtres, écouter de la musique concrète et répétitive, ou en écrire moi-même.
Quel est le seul romancier dont tu ne te lasses jamais ?
C.D : Balzac. J'ai tout lu. Dans les temps jadis, je sévissais pour la revue L'année balzacienne, éditée aux Presses Universitaires de France.
Aimes-tu les personnages que tu décris dans tes romans ?
C.D : Oui, surtout les plus décalés, les anarchistes de droite et les plus hara-kiriesques, si je peux me permettre ce néologisme.
Quand écriras-tu un gros roman de 500 pages ?
C.D : Je ne sais pas, mais je me dis qu'un si gros roman doit coûter cher au lecteur vu l'augmentation du prix du papier, et je suis partisan du polar pas trop cher.
Es-tu capable de définir ton principal trait de ton caractère?
C.D : L'opiniâtreté, ça contient de l'entêtement, mais c'est utile quand on veut s'en sortir.
A part toi-même qui voudrais-tu être ?
C.D : Un compositeur à la Pierre Schaeffer.
Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence chez les autres ?
C.D : La négligence des accessoires orthographiques, parce qu'elle provoque involontairement des cocasseries telles : le palais des congres, l'entreprise de maconnerie.
On peut commander les romans de Christian Denis au 06.79.45.04.43
cliquez sur ce précédent article concernant Christian Denis