Parmi les nouveautés actuellement proposées chez Pocket, voici une sélection de trois titres aux intrigues vraiment alléchantes. Des Etats-Unis à la Suède, planent des mystères parfois bien
noirs.
Avec une dizaine de suspenses à son actif, Carol O’Connell est une romancière confirmée. Comme le confirme le scénario de "Retrouve-moi". La
fameuse Route 66 est assurément la plus célèbre du monde, mais il n‘en reste plus grand chose. Abîmée par le temps faute d‘entretien, la Route 66 ne déploie plus sur le continent américain qu’une
très irrégulière bande bitumeuse. Toutefois, le mythe est vivace. Si il est romanesque, ce grand axe a aussi connu sa part d’horreur. Voici quelques années, un serial killer y a semé les cadavres
d’innocentes fillettes. Un sanguinaire jeu de pistes que suivent aujourd’hui leurs parents éplorés, ainsi que l’inspecteur Kathy Mallory. Du moins c’est ce que supposent ses équipiers
new-yorkais, car elle n’a pas laissé d’explication à sa course folle. Excepté, peut-être, le corps sans vie d’une inconnue dans son appartement. Ce qui n’explique rien. Un mystère que Mallory
partage avec cette route mythique, un mystère qui a tout d’un passé commun…
Dirigeons-nous maintenant vers la Scandinavie, et plus précisément la Suède, pour les deux polars suivants. Avec, d’abord, le roman de Jens Lapidus "Stockholm noir - L’argent facile". Ville touristique incarnant le rêve nordique, Stockholm possède de plus sombres facettes. Prostitution, narcotrafic, crime organisé : sous les eaux calmes de la capitale suédoise, les gros poissons mangent les petits, prêts à tout pour s’imposer. Le nerf de la guerre ? La cocaïne. À Stockholm la noire, la Blanche règne en maître. Dans la faune cosmopolite qui peuple ces bas-fonds, Jorge, dealer en cavale, fait figure de fretin. Et sa spectaculaire évasion est loin de le mettre à l’abri. Il en sait trop, la pègre veut sa peau. JW, jeune étudiant ambitieux et sans scrupule, ne va plus faire le taxi pendant très longtemps. À l’autre bout de la ville, un membre du cartel yougoslave, Mrado, tente de gagner la garde de sa fille – et son passif d’ogre sociopathe ne joue guère en sa faveur. La rencontre de ces trois-là risque d’entraîner des situations explosives.
Restons dans ce pays avec le roman d’Aino Trosell, "Si le cœur bat encore", qui a reçu le prix du meilleur roman policier suédois. Au moment où une vague d’attentats néonazis secoue la Suède, l’aide-soignante Siv Dahlin trouve refuge dans la maison de sa tante, récemment disparue. Isolée dans ce village de campagne, elle peut ainsi oublier ni ce décès brutal, ni la trahison de son mari dont elle vient de découvrir l’infidélité. En quête de sérénité, la jeune femme va être rapidement déstabilisée. Très vite, ses voisins révèlent les dessous inquiétants de leur personnalité. Ces gens semblent tous traîner un passé trouble, sur fond d’obscurs souvenirs de guerre. Un bal des masques à laquelle sa propre tante n’était peut-être pas étrangère.