Les samedi 20 et dimanche 21 juin 2009, rendez-vous au 2e Salon du livre de Vannes. Il est un peu abusivement intitulé Salon du livre en Bretagne, alors que tant d’autres évènements similaires existent depuis plus longtemps. Comme l’an dernier, ce salon généraliste investit le Jardin des Remparts, en plein de centre de Vannes. Un espace est consacré aux écrivains de marine, un autre aux conférences, un troisième au café littéraire. C’est sous le Barnum principal que l’on rencontre l’essentiel des auteurs. Bien sûr, des têtes d’affiches de l’édition française sont annoncées, ainsi que des auteurs de BD et de littérature jeunesse. Très présents aussi, les écrivains bretons, qu’ils aient une réputation nationale ou plus régionale.
Parmi les auteurs ayant écrit du polar, signalons Michel Quint, Jean-Louis Debré, ou Jean-Paul Delfino. Retenons en particulier deux auteurs : Marco Koskas, qui développe une écriture très personnelle et plutôt singulière, et Vincent Crouzet, qui défend le thriller hexagonal : « Je ne comprends pas qu’on puisse dire d’un écrivain français qu’il n’est pas capable d’écrire du policier (…) Il y a eu une école du polar français, dans les années 70 notamment Je pense à des auteurs comme Manchette. On était dans des polars sociaux, revendicatifs, mais on restait assez franco-français (…) Il est possible qu’ils [Anglais et Américains] ouvrent leur espace imaginatif plus que le nôtre. Pour autant, je suis assez optimiste sur la capacité d’écrivains français à s’illustrer dans le genre. » (source Ouest-France).
Vincent Crouzet vient de publier "Le seigneur d’Anvers" (Flammarion). Surnommé le Seigneur d'Anvers par ses pairs diamantaires, Sacha Bronstein participe au dîner de gala du haut conseil du diamant à New York. Il est accompagné à l'occasion d'une star hollywoodienne qui porte ses pierres, Maud O'Kelly. Lors de cette soirée, il est publiquement dénoncé par les parrains de la confrérie comme responsable d'un trafic de diamants sales entre le Congo, l'Afrique du Sud et Anvers. Le coup est rude pour Bronstein, soumis à une autre pression : il attend deux pierres exceptionnelles que lui confie le président russe pour être taillées à Anvers. Dans le train à grande vitesse qui relie Amsterdam et Anvers, la convoyeuse des pierres est empoisonnée. Les diamants tombent providentiellement entre les mains d'une joueuse de poker aux abois, Piper Mazal. Les services secrets russes donnent 24 heures à Sacha Bronstein pour retrouver les pierres, sans quoi ses trois enfants enlevés à Johannesburg seront assassinés.
Dans un genre tout différent, Marcos Koskas est un écrivain que ne soumet qu’à la fantaisie de son inspiration. Il vient de publier "Aline, pour qu’elle revienne" (Baleine). Avant d’en dire plus, retenons l’opinion de Michèle Caron, pour France Bleu Isère : "Un rapide coup d'oeil sur une vie plus que trépidante qui transpire dans l'écriture, une plume enlevée, un style dynamique et une trame qui maintient le suspens, l'auteur croque des personnages avec un certain réalisme relevé par un humour un peu décalé, on entre dans le roman comme dans un film et on ne le referme qu'à la dernière page." Voilà qui donne envie ! Petit résumé, sous forme de questions : Que s'est-il passé dans la vie de Maura Pelosi, entre l'été 67, quand elle quitte secrètement son village corse de Scolenza, et ce jour de juin 2004, où elle meurt, accidentée, au même endroit ? Et qu'est-il arrivé à Linda Puissessay, « pauvre petite fille riche », pour être jetée en prison comme une criminelle ? De quoi sa mère, la belle Aline qui se bat contre l'erreur judiciaire, est-elle coupable ? Et Ronald Zubiansky : Trader, escroc ou gigolo ? Autant de personnages aux multiples facettes et aux vies doubles, embarqués dans une intrigue qui va transformer leur vie en destin... Le retour de Marco Koskas dans un roman policier, drôle et tragique. Autant de caractères étonnants, dérisoires, racontés avec l'élégance et la désinvolture du véritable désespoir comique.
Sont aussi annoncés parmi les auteurs de Littérature policière : Jean Failler, qui présentera la nouvelle aventure de Mary Lester, en deux tomes, Il vous suffira de mourir (Éditions du Palémon) ; Firmin Le Bourhis, avec ses plus récents romans : Jeu de quilles en Pays Guérandais et Concarneau affaire classée (Éd. Alain Bargain) ; Jean-Jacques Egron (publié chez Liv’Éditions) ; Jean-Luc Le Pogam, pour sa saga de romans jeunesses Les Mange-Rêve ; Gisèle Guillo, auteur de nombreux titres dont Cash-cash au Crouesty (Éd. Alain Bargain) ; publiés chez Coop-Breizh, on verra aussi Hervé Bellec (qui n’a pas encore écrit de polar), Thierry Daubrège - auteur de Océano Police, dans la série Léo Tanguy, et Gérard Alle - co-créateur de cette série, avec Les jeunes tiennent pas la marée ! Les amateurs de polars trouveront donc leur bonheur au cours de ce Salon du Livre de Vannes, les 20 et 21 juin.