La collection Seuil Policiers nous propose deux belles nouveautés. Il s’agit de romans d’enquête, particulièrement mouvementés.
Né en 1937 à Istanbul, Petros Markaris vit à Athènes. Il est auteur dramatique, scénariste pour le réalisateur de cinéma Theo Angelopoulos, traducteur, notamment de Brecht et de Goethe. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent déjà un grand succès en Grèce et en Allemagne. Dans "Actionnaire principal", Charitos fait le grand écart entre la Crète où un navire avec 300 passagers est pris en otage, et Athènes, où des célébrités des médias sont assassinées. À peine le commissaire Charitos a-t-il le temps de fêter le doctorat en droit de Katerina, sa fille chérie, qu’elle part en Crète avec son petit ami Phanis. Leur bateau est bientôt pris en otage par des inconnus. L’opération de sauvetage s’avère délicate : Katerina est retenue pour faire pression sur les autorités. Difficile d’intervenir dans ces conditions. Pendant ce temps, à Athènes, une autre affaire n’est guère plus facile à régler. Un fou furieux exécute une à une des célébrités des médias, connues pour leurs publicités à la télévision ou à la radio. Charitos traque ce singulier assassin, qui exige la suppression de la publicité. Si le coupable n’est pas identifié, journaux, radios, chaînes de TV sont voués à la faillite. Grâce à une intervention des forces spéciales, libérant Katerina, les terroristes sont arrêtés. Katerina reste choquée par sa première confrontation à la violence. Le commissaire peut se concentrer sur l’affaire du tueur de célébrités. Un lien entre les deux événements n’est pas exclu…
L’auteur allemand Veit Heinichen est né en 1957. Amoureux de la ville de Trieste depuis sa première visite en 1980, il y vit désormais comme journaliste et écrivain. Avec ses trafics, ses réseaux mafieux et ses manipulation en tous genres, cette ville est au cœur de son roman "À l’ombre de la mort". C’est la quatrième enquête du commissaire Laurenti. À l’origine de cette affaire, on trouve un certain nombre d’actions et de protagonistes sans liens apparents : un cadavre nu sur le Karst, étouffé par une boucle d’oreille ; une sourde muette russe, Irina, qui fait la tournée des bistrots pour vendre des porte-clés ; ladite Irina est terrorisée par son boss – Viktor Drakic – le mafieux hyperactif qui s’est refait une santé et un nouveau visage ; une jeune porte-flingue, Branka, à la solde de Drakic et prête à tout, violences comprises. Sans le vouloir vraiment, deux autres personnages joue un rôle déterminant : Mia, jeune Australienne d’origine triestine, qui hérite de sa tante un entrepôt contenant un stock d’armement datant de la Seconde Guerre mondiale ; et Galvano, médecin légiste retraité qui écrit ses mémoires et rappelle que de 1947 à 1954, Trieste a hébergé un nid d’espions. Les évènements s’enchaînent à bon rythme : au cours d’une fusillade, des documents et une clé de consigne tombent des mains de Branka. Irina les ramasse. Menacée, elle remet l’ensemble à Galvano. Branka remonte la filière, prête à tuer. Le policier Laurenti surveille les va-et-vient peu discrets de Galvano. Même s’il intervient à temps, les plus dangereux personnages de l’affaire risquent bien de s’enfuir.