Barbara Abel a publié plusieurs suspenses remarqués aux Éditions Le Masque : L’instinct maternel (Prix Cognac 2002), Un bel âge pour mourir (2003), Duelle (2005), La mort en écho (2006), Illustre inconnu (2007). Elle nous présente aujourd’hui une autre facette de son talent littéraire, avec “Le bonheur sur ordonnance” (Fleuve Noir, 2009). Cette fois, il ne s’agit pas de polar, mais d’une histoire mi-légère, mi-grave, une sorte de conte de fée - mais avec la tonalité particulière que Barbara Abel sait octroyer à ses romans.
Rien n‘est totalement simple dans la vie de Méline : elle explose à la moindre contrariété, tyrannise, inquiète et exaspère son entourage ! Après examen de son curieux cas, son médecin – quelque peu troublé – lui annonce que ses sautes d’humeur virant aux dérapages violents ne sont que les premiers symptômes d’une étrange maladie. Un mal complexe à cerner, une sorte de cancer qui s’attaque au gène H - le gène du bonheur. Faute de traitement adapté, elle en mourra. Or, de traitement, il n’en existe qu’un seul : être heureuse. Désormais, pour Méline, le bonheur n’est rien de plus qu’une question de vie ou de mort. Elle va donc tout tenter : les cours de rigologie intensifs, la thérapie par les couleurs, le shopping, le shoot à l’orgasme et autres psychothérapies. Hélas, le chemin du bonheur est semé d’embûches. Surtout quand on a décidé de cacher la vérité à sa famille. Être mère d’une ado rebelle, et d’un petit garnement, et l’épouse d’un mari légèrement paumé lui-même, ce n’est déjà pas une sinécure. Sans doute la quête du bonheur est-elle pour tous une lutte au quotidien. Pour Méline, c’est un parcours d’obstacle permanent, dont elle n’est pas sûre de triompher...