10-18 nous proposera prochainement le troisième épisode des aventures du journaliste Louis Denfert, le détective du cinématographe. Ce nouvel inédit de Brigitte Aubert aura pour titre "Projections macabres". L’affaire prendra son origine dans le dramatique incendie qui ravagea le Bazar de la Charité en 1897. Mais, avant ce livre dont on reparlera, voici deux suspenses historiques ayant pour décor des époques forts différentes.
Laetitia Bourgeois : "Les deniers du Gévaudan". Octobre 1363, dans le village cévenol de Marcouls-en-Margeride, noyé de brouillard et de givre. Ici, les paysans luttent quotidiennement pour leur survie. Ils subissent les épidémies de peste, la guerre, les pillages, et les rigueurs de l’hiver. Surtout, ils sont soumis à de lourds tributs seigneuriaux. Lorsque le collecteur d’impôts Guy d’Aspremont est porté disparu, toute le village est immédiatement soupçonné. À commencer par le leveur de taille, Jehan Abauzit, qui était chargé de remettre le produit de la collecte à cet homme qu’il ne connaissait pas encore. Guy d’Aspremont se serait présenté à la tombée de la nuit, ne pénétrant guère dans Marcouls. Les gens d’armes du seigneur doutent du témoignage de Jehan. Mais intervient un jeune habitant du village, Barthélemy, sergent de justice. Après tout, hors du village, rôdent brigands et malandrins, bien mieux armés que des paysans pour agresser un chevalier. Disposant d’une semaine de délai, l’obstiné Barthélemy prend l’affaire en main. Il aura besoin de l’aide de son amie, une guérisseuse aussi rebelle que talentueuse, la belle Ysabellis. Celle-ci est d’abord sceptique sur leurs chances de découvrir la vérité. Barthélemy se veut convaincant : “Je peux quand même essayer. Et puis, tu ne vais quand même pas me dire toi aussi que c’est la fatalité et qu’on n’y peut rien. Ce n’est pas la peste cette fois, Ysabellis, c’est une affaire humaine.” Le couple se doit d’agir au plus vite, sinon les habitants de la vallée seront passés à la terrible question, dans les geôles du château seigneurial. C’est une aventure extrêmement mouvementée qui attend Barthélemy et ses amis…
La série d’Anne Perry ayant pour héros William Monk en est aujourd’hui à son seizième titre (inédit), "Mémoire Coupable". Bien que ses enquêtes se déroulent aussi au 19e siècle à Londres, les aventures du vaniteux William Monk sont d’un esprit assez différent de celles des célèbres Charlotte et Thomas Pitt, du même auteur. Ce portrait établi par Sylvie Kha (de la BiLiPo) nous éclaire sur le personnage : “Toutefois, il est d’une grande originalité. Souffrant d’amnésie, à la suite d’un grave accident, il se rend coupable d’actions dont il ne se souvient pas; c’est le ressort principal des romans où il apparaît. L’ironie et la profonde conscience de l’injustice sociale sont ses qualités majeures.” (Dictionnaire des Littératures Policières). Le voici donc de retour dans "Mémoire coupable". Après une course-poursuite, William Monk, inspecteur de la police fluviale londonienne, réussit enfin à mettre la main sur Jericho Phillips. Accusé du meurtre d’un garçon de treize ans et soupçonné de prostituer de jeunes mineurs sur son bateau, Phillips ressort pourtant libre du tribunal. Il le doit à la stratégie de défense employée par le célèbre avocat Sir Oliver Rathborne, ami de William Monk. L’affaire jette le discrédit sur les forces de police, mais Monk persévère dans son enquête, aidé par sa femme Hester. Il pousse ses investigations dans les plus glauques bas-fonds de Londres. Bientôt, Monk découvre que certains gentlemen de la bonne société londonienne n’étaient pas si étrangers à l’odieux commerce de Phillips.