Romancier anglais, Frank Tallis est avant tout docteur en psychologie, spécialiste réputé des troubles obsessionnels. Il est l’auteur d’une série, “Les carnets de Max Liebermann”, dont l’action se passe à Vienne au début du 20e siècle (publiée chez 10-18). On ne s’étonnera donc pas que son héros soit une jeune psychiatre, disciple de Freud. Pianiste à ses heures, Max Liebermann enquête avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur de police (et chanteur lyrique amateur). Ses connaissances sur l’inconscient et son sens de la déduction permettent à Max Liebermann de résoudre d’étranges énigmes. Qu’ils traquent un tueur en série ou le meurtrier d’un médium, Max et Oskar ne manquent ni de ténacité, ni de psychologie. Quand on sait que la capitale de l’empire Austro-hongrois était une ville très animée et culturellement riche, le contexte viennois prend toute son importance. Cette série, qui débuta avec “La Justice de l’inconscient”, en est aujourd’hui à son quatrième épisode (inédit) : “Les pièges du crépuscule”. Le corps d’un moine est découvert devant une des églises de Vienne. Max Liebermann est appelé sur les lieux par le policier Rheinhardt. Il apparaît que la victime, considérée par beaucoup comme un saint homme, était plutôt un farouche militant antisémite. Si rapidement les soupçons se portent sur la communauté hassidique, Liebermann cherche une autre vérité à cette pénible affaire. Pour tous les Juifs de la capitale autrichienne, l’atmosphère se fait de plus en plus lourde, attisée par le maire en personne. Tandis que la haine grandit, une ombre inquiétante l’accompagne, celle d’une créature de glaise, magique et vengeresse, le Golem.
On connaît bien la série des romans de Patricia Wentworth (1878-1961) mettant en scène la perspicace Miss Maud Silver, archétype de la vieille fille fouineuse très british. Sans oublier la trilogie ayant pour enquêteur l’inspecteur Lamb. Mais c’est un inédit, indépendant de ces séries, de Patricia Wentworth que nous présente aujourd’hui la collection Grands Détectives chez 10-18 : “Mort ou vif”. Lorsque la police annonce à Meg O’Hara la mort de son mari, celle-ci ne peut s’empêcher de ressentir un immense soulagement. Tyrannique et manipulateur, Robin O’Hara aurait été assassiné alors qu’il enquêtait sur la bande du Vautour pour le compte des services secrets anglais. Libre mais dans une situation financière précaire, Meg se fait à sa nouvelle vie. Lorsqu'elle reçoit des lettres signées par le mort, elle est bientôt envahie par la peur. Ami de longue date secrètement amoureux d’elle, Bill Coverdale est le seul à la croire quand elle affirme que son mari est encore en vie. L’apparition d’une sulfureuse actrice et d’un mystérieux paquet pousse le couple à enquêter sur une affaire pleine de faux-semblants.