Publié chez Fayard Noir, "Mémoires sous médocs" est un roman noir réjouissant. Distingué en 2003 par le New York Times comme un écrivain majeur, Tom Grimes, auteur
de "La Cité de Dieu" (Gallimard, 1999) nous offre le portrait tendre et délirant d’un jeune homme dans notre époque, aussi désabusé que déterminé à réaliser ses espoirs et ses
rêves. Pourquoi choisir une tonalité comique ? L’auteur répond : « Parce que la satyre est souvent plus facile, en tout cas passe souvent mieux, quand elle est traitée sur un mode comique.
"Mémoires sous médocs" est tout de même un roman critique à l’égard de notre société d’hyper consommation. Parler des difficultés à entrer en relation les uns les autres, à trouver sa place sur
un mode triste, sous prétexte de sérieux, ne me tentait pas du tout. Je préfère les chemins non conventionnels. L’idée même de parler du réel de façon délirante m’amusait et me semblait, sur le
clavier de Will, particulièrement pertinente. »
Petite présentation de cette histoire :
A quoi rime un monde de consommation saturé de burgers ultra-lights, de profs prétentieux et de filles prêtes à tout ? se demande, en boucle et en ligne, le jeune Will, un étudiant trop lucide shooté aux anti-déprime. Le bonheur sur ordonnance, dans tout ça, est-ce vraiment sérieux ? Assisté de Spunky, son fidèle ordinateur portable, il se lance, mi-amer, mi-hilare, dans une quête de sens un peu parano à travers les méandres de la pharmacologie et de sa petite société : sa famille éclatée (son père est en taule), la fac (le Dr Bones veut sa peau), sa copine (une starlette de papier glacé), son job d’étudiant (où il n’a même plus le temps de pisser).