Signalons la sortie chez Albin Michel de deux romans qui, s’ils n’appartiennent pas à la catégorie polar, s’annoncent riches en suspense. Sans doute sont-ils à classer dans le genre
Fantastique, en effet. Mais il suffit d’en lire la présentation pour être tenté.
Commençons par “La Caverne”, de Marina et Sergueï Diatchenko. La Caverne évoque un lieu mystérieux, inquiétant et fascinant. Un monde de rêve qui ressemble étrangement au nôtre. Un
univers parallèle où, comme dans la vie réelle, prédateurs et victimes s’affrontent. Jusqu’à la mort… Les œuvres de Marina et Sergueï Diatchenko sont des best-sellers en Russie, en Ukraine et en
Pologne, couronnées notamment par le prix du fantastique russe ou le prix du meilleur auteur au festival européen du fantastique de Glasgow. Énorme succès d’édition dans les pays de l’Est, cette
étrange histoire à l’intrigue vertigineuse est aussi une réflexion sur la violence, l’amour et la nature humaine. Un roman qui se réfère à ces propos de C. Jung
(Les Archétypes de l’inconscient collectif) «L’humanité se situe toujours à la frontière de forces incontrôlables qui agissent de manière autonome. Nous nous retrouvons dans une impasse en
imaginant nous libérer quand nous tentons de chasser toutes les méchantes bêtes qui peuplent la caverne du monde souterrain de l’âme.»
S’il est un auteur qu’on ne présente plus, c’est bien Stephen King. Se renouveler à chaque fois semble être le leitmotiv de ce prolifique romancier. Il revient avec son tout dernier titre, “Duma key”. À cause d'un terrible accident de chantier, Edgar Freemantle a perdu son bras droit et il est victime de troubles du cerveau. Marié, père de deux charmantes filles, il connaît l'épreuve du divorce au moment où il doit songer à sa réadaptation. Ses états d'âme n'en sont que plus rageurs. Son psy, le Dr Kamen, lui suggère une “cure géographique”, c'est à dire d'entamer une nouvelle très différente ailleurs. Pourquoi ne pas s'adonner à sa passion pour la peinture ? Edgar Freemantle quitte le Minnesota pour la Floride, s'installant dans une maison qu'il loue à Duma Key. Le magnifique décor côtier l'inspire, mais il craint la solitude. Il sympathise bientôt avec Wireman, un homme hanté par ses propres blessures; puis avec une vieille femme malade, Elisabeth Eastlake, dont les racines sont profondément ancrées ici. Edgar se met à peindre avec force créative et fébrilité. Mais entre surnaturel et souvenirs douloureux, rien n'est jamais linéaire dans un univers décrit par Stephen King.