A l'occasion de la parution de son nouveau suspense, Alain Emery a accepté de répondre à quelques questions pour Action-Suspense. L'intrigue de “Le clan des ogres” (Astoure Editions) : En mai 1951. Ancien glorieux résistant, homme incarnant la droiture, le capitaine de gendarmerie Fabre enquête
sur le massacre d'une famille sans histoire. Le coupable semble être Italien vivant ici depuis de nombreuses années, un colosse surnommé l'Enclume. Mais les faits sont beaucoup moins évidents.
Durant la guerre, la mort du fils du suspect fut très suspecte. Le rapport de gendarmerie d'époque est pour le moins douteux. Et le cadavre d'un inconnu bien habillé, retrouvé dans le Lac Bleu,
n'éclaircit rien. Sans doute s'agit-il d'un petit escroc frimeur et endetté. Mais, avec l'appui du juge Ravel, le capitaine Fabre profite des quelques jours lui restant avant une promotion vers
un autre poste pour appocher la vérité...
( voir aussi http://www.astoure.fr/Emery.html )
Alain Emery fait partie de ces romanciers dont la narration est fluide, soignant chaque détail du récit. Si son talent d'auteur de nouvelles a été maintes fois récompensé, c'est surtout un vrai
écrivain qui doit être lu par le plus grand nombre. Il répond maintenant à quelques questions.
“Le clan des ogres”, votre 3e roman vient de sortir chez Astoure Éditions. On y retrouve des personnages principaux du précédent, “Le bourreau des landes”. Présentez-vous le capitaine Fabre et ses adjoints ?
A.Emery : J’ai essayé de faire en sorte qu’on puisse lire chaque volet de la série indépendamment des autres. Et pour chacune des aventures, le narrateur change. Dans “Le bourreau des Landes”, c’est Monnier, l’ordonnance. Dans “Le Clan des ogres”, c’est le brigadier Craspin qui s’y colle. Ce qui permet de voir le capitaine sous différents angles. Le tout étant de rendre ça le plus vivant possible…
Ces deux romans se situent à Erquy dans les années 1950. Pourquoi le choix de cette période ?
A.Emery : C’est une époque riche et trouble à la fois, partagée entre l’euphorie de l’après-guerre et les stigmates de l’occupation, qui donne la part belle aux personnages pittoresques et aux sentiments humains confus. Je prends un grand plaisir – j’espère partagé – à explorer cette veine. Pour l’instant…
Pensez-vous poursuivre cette série, avec les mêmes héros ?
A.Emery : Mon idée de départ était de signer une trilogie. Une troisième aventure du capitaine Fabre pourrait donc voir le jour. Le scénario est prêt, le titre est trouvé. Ne reste qu’à s’y mettre… Ensuite, il est possible que je revienne vers quelque chose de plus contemporain. À moins, bien sûr, qu’on ne me réclame le retour du capitaine…
Un mot concernant “Erquy sous les cendres”, votre premier roman. Il était basé sur le témoignage d’un enquêteur amateur, au cœur d’un noir suspense ?
A.Emery : J’avais cette histoire en tête depuis
longtemps. Celle d’un homme qui garde un secret toute sa vie et ne s’en délivre qu’à la fin, quand il le sait inoffensif. C’est ainsi que Gaby Lardent a vu le jour et c’est avec lui que j’ai
franchi le pas et écrit ce premier polar. J’aurais pu trouver plus mauvais compagnon : je trouve qu’il m’a donné beaucoup de plaisir…
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