Si les aventures de son héros se déroulent aux Etats-Unis, il est bon de rappeler que John Connolly est Irlandais, né en 1968 à Dublin. Dans “Tout ce qui meurt”, premier roman et premier succès de l’auteur, il crée le personnage de Charlie Parker, dit Bird, comme le jazzman. Policier à New York, mal dans sa vie, il est sous le choc quand son épouse et sa fille sont assassinées. L’enquête n’aboutissant pas, il devient détective privé pour traquer le criminel. Une affaire où abondent scènes macabres et violence. Depuis, tel un éternel survivant du pire, Charlie Parker est coutumier des crimes les plus sordides, des ambiances les plus glauques. À l’opposé du héros triomphant, sa lutte constante contre le Mal n’a rien de caricaturale, de manichéenne. Chaque fois, il tente de percer le caractère profond de l’adversaire, pour mieux le combattre. Ici, le suspense est sombre et glaçant. La lucidité froide et l’humanisme de Charlie Parker apportent un (fragile) équilibre face à la cruauté des situations. On le retrouve dans “La proie des ombres”, aujourd’hui disponible chez Pocket.
Fille d’un psychiatre de renom, Rebecca Clay fait appel à Charlie Parker. Un inconnu la harcèle, exigeant d’elle des renseignements sur son père, Daniel Clay. Celui-ci a disparu cinq ans plus tôt, après avoir été mis en cause dans une affaire d’abus sexuels sur mineurs. Des accusations injustifiées, selon Rebecca. Parker identifie l’inconnu, un certain Merrick récemment libéré de prison. C’est un tueur à gages qui veut venger la mort de sa fille. Il est persuadé que Daniel Clay y a été mêlé. Une course-poursuite s’engage alors entre les deux hommes pour retrouver les traces du psychiatre. Bientôt, Parker comprend que l’affaire est encore plus noire qu’il ne le pressentait, pleine de souffrance, de sang et d’horribles secrets. Au cœur des magnifiques paysages du Maine, toujours hanté par ses fantômes, Charlie Parker va découvrir une vérité dure et bouleversante.