Chez Pocket, sortent deux romans à lire absolument. Si les contextes criminels et géographiques sont très différents, il s’agit de deux suspenses de grande qualité.
Commençons par New York, avec “Mausolée” de Linda Fairstein. Quatre ans après ses premiers méfaits, “le violeur au bas de soie” vient d’agresser une jeune étudiante Suédoise, qui est hospitalisée. Substitut du procureur de Manhattan, Alexandra Cooper est assistée dans son enquête par le policier noir Mercer Wallace, et par Mike Chapman, de la Criminelle. L’inconnu semble bien connaître l’Upper East Side, riche quartier new-yorkais. Ce n’est peut-être pas un Afro-Américain, car son accent semble plutôt anglais… Au sous-sol d’un bâtiment de la New York University, on trouve le cadavre d’une femme qui y fut emmurée vivante vingt ans plus tôt. L’affaire rappelle certains textes d’Edgar Poe, lequel habita les lieux. Entre temps, une autre femme est attaquée et tuée dans le secteur du violeur, mais il peut s’agir d’un plagiaire. La femme emmurée est vite identifiée. Alexandra et les deux policiers interrogent ce qui les connurent autrefois, dont un flic révoqué et un ancien prof de la New York University. Le psy qui a reconnu sa patiente est retrouvé mort, sans que le suicide soit avéré. Les enquêteurs s’intéressent à la Raven Society, groupe d’admirateurs d’Edgar Poe… Un thriller animé réellement captivant !
Le commissaire Salvo Montalbano est un vieil ami, dont on suit toujours avec grand plaisir les enquêtes siciliennes. C’est plus que jamais le cas dans “La lune de papier”, d’Andrea Camilleri. Angelo Pardo a été assassiné à son domicile, peut-être après avoir eu une relation sexuelle. C’est sa sœur Michela qui s’est inquiétée de l’absence de son frère, visiteur médical âgé de 42 ans, dont elle est proche. Quand Montalbano fouille chez Pardo, il déniche la clé d’un petit coffre qui a disparu, ainsi qu’un curieux livret de chansonnettes traditionnelles. Le policier est sensible au charme particulier de Michela, qui masque sa troublante beauté sous un habillement neutre. Pardo était l’amant de la sensuelle Elena qui est tout l’opposé de Michela. Elena n’a pas d’alibi, n‘ayant pas rejoint son amant ce soir-là. Elle forme un curieux couple, avec son tolérant époux. Michela la déteste et l’accuse. Des lettres cachées dans la voiture de Pardo indiquent qu’Elena fut plus jalouse qu’elle ne l’avoue. Est-ce vers le passé secret de Pardo que doit s’orienter l’enquête de Montalbano ? Ou bien doit-il s’interroger sur les deux protagonistes principales de l’affaire ? Son expérience et son instinct lui sont, une fois encore, bien utiles… Sans oublier cet humour que l’on adore, dans les aventures de Salvo Montalbano.