Après ses premiers grands succès en France (La Cité des Jarres (Métailié, 2005), Prix "Cœur noir" et Prix "Mystère de la critique", La Femme en vert (Métailié, 2006), Grand Prix des lectrices de Elle, La Voix (Métailié, 2007), L’Homme du lac (Métailié, 2008), Prix polar européen du Point) Arnaldur Indridason nous propose aujourd’hui "Hiver arctique". Un soir glacial de janvier à Reykjavik, le corps d’un petit garçon est retrouvé au pied d’un immeuble de banlieue. Il avait 12 ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande. Erlendur et son équipe n’ont aucun indice, mais le frère aîné de la victime disparaît avec la complicité de sa mère. Erlendur va explorer tous les préjugés qu’éveille la présence croissante des immigrés dans une société fermée. Une autre enquête mobilise Erlendur, une femme trompée, qui croyait au grand amour, a disparu, et une femme mystérieuse appelle le commissaire sur son portable pour pleurer, ce qui va permettre au commissaire de révéler ses dons de diplomate. Par ailleurs, son fils et sa fille s’obstinent à exiger des réponses qu’il n’a aucune envie de donner. Arnaldur Indridason a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le Prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
Même s’il ne s’agit pas d’un suspense polar, mais plutôt d’un roman
historique, il faut aussi souligner la sortie du nouveau roman de Valerio Evangelisti : "La Coulée de feu". A la fin du 19e siècle, les frontières entre le nord
du Mexique et le Texas varient au gré de la politique, des alliances des chefs de guerre et des défaites des armées sudistes. Ici s’entrecroisent les destins de dizaines de personnages de toutes
conditions, emportés dans le tourbillon des guerres et des révolutions. C’est le cas de Marion Gillespie, la veuve fatale partagée entre ses scrupules de mère et un désir éperdu d’ascension
sociale qui lui fait épouser possédants et caudillos; de ses enfants Christine et Rupert; du leader syndicaliste William Henry, soldat sudiste qui devient le “scorpion”, tueur au service
du général Porfirio Díaz, futur président et dictateur; de Santos Cadena, le bandolero au grand coeur; d’Heraclio, le séduisant chef de bande; de Margarita Magón, petite paysanne à la
larme facile qui se transformera en révolutionnaire… Trente ans d’histoire politique contradictoire et complexe, sanglante ou ridicule. Valerio Evangelisti apparaît une fois encore tel un
inclassable plein de talent.
Deux nouveaux titres à découvrir aux Editions Métailié.