Il ne s’agit pas de désigner les trois meilleurs romans de 2008. Juste de revenir sur trois excellents romans lus avec enthousiasme.
Sebastian Fitzek : « Thérapie » (L’Archipel). Âgé d’une quarantaine
d’années, Viktor Larenz fut un des meilleurs psys de Berlin. Il avait une fille de douze ans, Joséphine. Aucun des nombreux médecins consultés ne fut capable d’identifier le mal dont elle
souffrait. Joséphine disparut mystérieusement quatre ans plus tôt, lors d’une visite chez un spécialiste. On répondit à Viktor que personne ne l’avait vue. Ni l’enquête de police, ni celle du
détective Kai n’ont permis de retrouver la trace de Josy. Isabelle, épouse de Viktor, se montra plus forte que son mari. Ces derniers temps, Viktor s’est réfugié (avec son chien) dans sa vieille
maison de l’île Parkum. Un jour, une inconnue se présente chez lui. Elle demande à devenir sa patiente, alors qu’il n’exerce plus. Anna Spiegel dit souffrir d’une forme particulière de
schizophrénie. Elle a des hallucinations très particulières. Son histoire n’est pas sans rappeler à Viktor le cas de sa fille Josy… Probablement le meilleur suspense psychologique de l’année 2008.
Joseph Incardona : « Remington » (Fayard Noir). Matteo Greco est agent de sécurité sans boulot solide dans le Sud-Ouest. Il pratique la boxe et entretient sa forme.
Matteo est un passionné de Littérature. S’inspirant de faits-divers, il crée des nouvelles sur sa machine à écrire Remington. Chaque semaine, il participe à un atelier d’écriture animé par
Daniel. Il y côtoie Elsa Duvivier, qui élève seule son fils Hugo. Matteo s’avoue amoureux de cette jeune femme extravertie. Ayant noté son attirance pour Elsa, Daniel prévient Matteo que c’est
une fille à problèmes. Matteo a trouvé le moyen de progresser en écriture. Se basant sur un roman récent de Pierre Dubout, il le reprend en y ajoutant sa propre manière. Matteo se l’approprie,
écrivant son roman à lui. Malgré leurs différences, Elsa et Matteo deviennent amants. La jeune femme lui confie le manuscrit dont elle est l’auteur… Le roman noir le plus inspiré de 2008 ? C’est
fort possible.
Nadine Monfils : « Nickel Blues » (Éd. Belfond) . La famille Boulon habite Bruxelles. Marcel et Paulette, les parents sont partis en vacances la mémé. Leurs fils, l’aîné Ralph et le
cadet Tony, sont restés en Belgique. Après une maxi-fête, la maison est dans un état de saleté et de désordre inouïe. Il faut trouver une fée du logis bénévole pour nettoyer tout ça. Le duo finit
par repérer la jeune femme idéale, logeant dans une belle demeure bien tenue. Ils kidnappent cette Rita. Sous les yeux de son mari, Homère. Celui-ci les poursuit avec sa Jeep, mais Ralph parvient
à le semer. Sous la menace, Rita réussit à nettoyer le domicile des Boulon. Ralph a une nouvelle idée délirante, la séquestrer dans le grenier d’une maison inhabitée, et exiger une rançon… Quand
suspense et fantaisie vont de pair, c’est signé Nadine Monfils. Le roman le plus réjouissant de 2008, certainement.