A l'occasion de la sortie du film “Mesrine – L'instinct de mort” (avec Vincent Cassel dans le rôle du truand), interview de Bruno Mesrine sur son père, pour Télé Star (20/10/2008) : “... Au quotidien, il avait un côté très sympa, rigolard, tendre. Il avait une aura impressionnante (...) J'ai vécu avec mon père de ma naissance à l'âge de trois ans. Puis mes grands-parents, qui m'ont élevé, m'ont fait croire que j'étais orphelin. A huit ans, j'ai découvert qu'il était en vie. J'ai appris à le connaître a parloir. Quand il était en cavale, la police n'était jamais loin de la maison...” Personnage complexe, Jacques Mesrine ne fut probablement pas l'homme angélique vu par son fils. Beaucoup de témoignages ont circulé sur Mesrine. On retient surtout la version grand banditisme, “ennemi public n°1”. Les médias de l'époque y ont contribué, dressant un portrait basé sur les vérités policières. Ainsi, on a effrayé la population, et glorifié ceux qui l'ont abattu en novembre 1979. On a également fait de Mesrine un héros pour toute une génération de petits délinquants. En avril 1976, Martine Malinbaum est désignée pour devenir l'avocate de Mesrine. Débutante, cette jeune femme de 26 ans souhaite garder ses distances avec son client, dont la réputation n'est plus à faire. Alors Mesrine lui écrit une trentaine de lettres, où il se raconte. Elles montrent un aspect différent de ce truand. Sans doute veut-il émouvoir son avocate, jouer de sa trouble séduction. L'important est qu'il livre ses pensées, parfois naïvement, avec une certaine sincérité. Ce témoignage-là, c'est celui de l'homme Mesrine. Une autre facette, pour un vrai document. “Mesrine intime”, aux Editions du Rocher.