Dans le cadre du Salon du Livre du Mans, La 25e Heure, le prix Michel Lebrun a été décerné à “Mort sur la route” de David Le Breton
(Ed.Métailié). Dans un article de Josiane Guéguen, cet universitaire qui enseigne la sociologie à Strasbourg déclare : «Pour moi la littérature policière est essentielle pour comprendre le monde
et le mettre en perspective. [sur son intrigue:] Tout y est plausible, y compris l'idée que les enquêtes de police s'arrêtent net quand un de ces jeunes zonards qui vivent dans les interstices de
la société, qui ne comptent pour personne, disparaît. On les imagine simplement partis ailleurs.» (Dimanche Ouest-France, 19/10/2008).
Voici la présentation de “Mort sur la route” : Il est difficile de se construire à seize ans, on en meurt parfois. Laure et
Olivier sont partis sur la route, en stop, pour échapper à la violence de leur vie familiale, ils ont fui l'enfer. Max les a suivis mais lui, ses parents l'aiment, ce sont juste des parents ordinaires, une vie ordinaire. Jetés dans un monde ennemi, ils connaissent la misère
des squats, la saleté, la promiscuité, et parfois ils rencontrent l'horreur, l'indicible. Anna, elle, a fui la misère des Balkans. Thomas est un peu cassé par ses missions sur les théâtres de
guerre, le hasard va le projeter violemment dans cet univers adolescent où la douleur permet de fuir la souffrance. Il découvre que des jeunes disparaissent, que des prédateurs sont à l'affût, et
mène en solitaire une enquête dangereuse, dans cette ville de Strasbourg si belle et si cruelle. David Le Breton écrit ici un roman noir passionnant et très documenté sur la douleur de grandir
dans un monde hostile.
Consultons l’opinion formulée sur son blog par Eireann Yvon, concernant ce roman «Ici, nous sommes loin de de l'univers de Kerouac, la route est jonchée de viols, de violences, de drogues et de
cadavres […] Ce roman est très bien écrit et l'histoire est bien menée. Certaines scènes sont très dures et l'ambiance du livre est sordide et glauque. Âmes sensibles s'abstenir. Pour mon goût ce
livre est une découverte, l'intrigue me semble originale et je ne boude pas mon plaisir de lecteur, de profiter de ce changement d'horizons en découvrant la ville de Strasbourg, qui j'en suis sûr
n'est pas, celle décrite dans ce roman policier très noir.» (Lire son résumé complet sur Littérature d’Irlande de Bretagne et
d’ailleurs)