103, rue Royale - Dans les archives de la P.J. Lilloise (Editions Ravet-Anceau) Policier retraité, Gérard Justin a fait le début de sa carrière dans le Nord – Pas-de-Calais de 1969 à 1981. De son affectation à la P.J. lilloise, située à l’époque au n°103 de la rue Royale dans le Vieux-Lille, il a conservé des souvenirs d’affaires sordides (les meurtres jamais résolus de Cauchy à la Tour et de Bruay-en-Artois, le cadavre d’un petit garçon que son père promenait dans une valise), d’histoires rocambolesques (le violeur à la Volkswagen rouge, le rapt de la petite Sophie Duguet), voire de faits divers insolites et saugrenus. Comme l’arrestation d’un braqueur qui attendait le tramway après avoir commis un hold-up, le survol de la région en avion à la recherche d’hypothétiques champs de cannabis ou le procès d’un rebouteux qui profita d’une audience au tribunal pour remettre en place les vertèbres de la greffière… Dans “103, rue Royale” Gérard Justin raconte ses souvenirs d’officier de police adjoint. Toutes ces histoires, il les a extraites des archives de la police judiciaire lilloise pour les retracer avec humour. Avec le temps, certaines affaires ont pris un caractère anecdotique ou ont sombré aux oubliettes. Après Mai 68, l’une des missions de la police concernait la chasse aux gauchistes. C’est ainsi que Gérard Justin a pu suivre les pérégrinations de la Gauche prolétarienne dans le nord de la France, les attentats contre les Chantiers navals de Dunkerque et les Houillères, ainsi que les débuts de Serge July dans le journalisme en 1974 au moment de la tempête médiatique de Bruay-en-Artois. Simple enquêteur au moment des faits, Gérard Justin a poursuivi sa carrière à Paris, à Marseille, au Niger et au Gabon. Commissaire divisionnaire, spécialiste du maintien de l’ordre, il est aujourd’hui âgé de 65 ans et profite de sa retraite dans le sud de la France. “103, rue Royale” est son troisième livre de souvenirs.