Wilkie Collins (1824-1889) figure parmi les grands romanciers populaires du 19e siècle, “précurseur du roman policier” selon l’expert Marc Madouraud. Écrit en 1878, rarement réédité en France depuis sa sortie, « L’hôtel hanté » fut publié en 1999, aux éditions Terre de Brume. La version actuelle, dans la collection “La crème du crime”, est l’occasion de redécouvrir un roman original. Voici ce qu’en disaient Laurent Greusard et Jean-Claude Alizet dans “L’Année de la Fiction” n°11 (Éd. Encrage, 2003) : « … L’hôtel hanté est le seul roman proprement fantastique de Wilkie Collins. Ce “mystère de la Venise moderne” – tel est le sous-titre du livre – raconte le destin d’un étonnant mariage contre nature, avec fantôme, enquête policière, héroïne ténébreuse, et l’on retrouve dans la narration le goût de l’auteur pour l’insolite et les atmosphères inquiétantes… » Empruntons leur encore quelques mots du résumé : « Un lord anglais casse ses promesses de mariage avec la jeune Agnès pour épouser à la belle comtesse Narona. Ils partent à Venise. Là, un domestique disparaît. Et bientôt le lord meurt, laissant sa fortune à sa femme. Les mois passent. La famille du lord anglais a racheté la maison où il est mort, et la transforme en hôtel. Mais celui-ci est hanté par le fantôme du défunt. La comtesse elle-même, venue y finir ses jours, croit voir flotter la tête du lord… ». Voilà un roman diablement intriguant !