LES CHRONIQUES DE DASOLA (4) – Mai 2008
Deux romans policiers français – Je trouve intéressant d'évoquer des auteurs français de polar peu connus du grand public. Tous ces romans en format de poche ne dépassent pas 9 euros. Voici les deux premiers publiés aux Editions Kraoken (http://www.krakoen.com).
« Vice repetita » d'Hervé Sard est un roman qui se lit très vite. Le roman commence et se termine en 2050. Un crime horrible est commis en 2004 dans la Forêt de la Vallée de chevreuse. On ne fait la connaissance du vrai meurtrier (qui écrira une confession sur son lit de mort) que 46 plus tard. Cet assassin a commis le crime parfait puisque c'est un faux coupable qui paie (lourdement) à sa place. La psychologie des personnages est un peu sommaire et l'intrigue se résoud grâce aux analyses ADN qui donnent des résultats (mais les apparences sont parfois trompeuses). Petit indice: il y a un troisième homme. Roman qui sans être inoubliable est d'une lecture agréable avec des petits chapitres. Cela m'a donné envie de lire le deuxième roman d'Hervé Sard, « Mat à mort » également aux Editions Krakoen), que je chroniquerai dans un prochain billet.
Dans « Les vieilles décences » de Max Obione, Maurice Cintray (Mau ou le Mat) et Raymond Japhet (Raja), respectivement inspecteur et juge, tous les deux à la retraite, partent en Beauce dans la voiture de Maurice, une magnifique Panhard, afin de s'adonner au plaisir de la pêche. En guise de poisson, c'est un macchabée plus très frais que Maurice attrape. La victime a été égorgée. L'identité du mort est révélée grâce à un article de journal qui ne parle que d'une simple noyade par hydrocution. D'ailleurs, le pauvre journaliste qui a rédigé l'article ne fait pas de vieux os, il est renversé "accidentellement" par une voiture, à moins qu'il ne se soit suicidé? Mau et Raja mènent l'enquête et font justice eux-mêmes grâce à des méthodes peu orthodoxes mais qui donnent des résultats qui font du bruit. Des notables céréaliers, des gradés de la maréchaussée et même un instituteur écolo sont impliqués dans cette sombre affaire où les OGM jouent un rôle essentiel. Ce roman très bien structuré est agréable à lire grâce à un style enlevé et quelques expressions savoureuses. On retrouve les deux compères dans un autre roman, « Le jeu du lézard » .
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