En littérature policière, il n’est pas rare que le mot "nuit" figure dans des titres de romans. On peut en rappeler quelques-uns en vrac : William Irish : Les yeux de la nuit (1945), Ken Follett : La nuit de tous les dangers (1991), Gunnar Staalesen : La nuit tous les loups sont gris (2005), Graham Hurley : La nuit du naufrage (2006), Hugo Buan : La nuit du tricheur (2010), Kishwar Desai : Témoin de la nuit (2013), Arnaldur Indridason : Les nuits de Reykjavik (2015), Denise Mina : La nuit où Diana est morte (2015). Dans la Série Noire, notons par exemple Day Keene : Bonne nuit, brigadier (1954), M.J.Naudy : Equipe de nuit (1998), Nino Filasto : La nuit des roses noires (2001). Dans la collection Spécial-Police du Fleuve Noir, il y aurait Benoît Becker : Nuit des traqués (1957), Adam Saint-Moore : Les voix de la nuit (1965) et La nuit du chat (1967), J.P.Conty : Première nuit dans ma tombe (1972), Pierre Nemours : La longue nuit d’Alice Fairfield (1974), , Claude Joste : La nuit commence à l’aube (1977), Eric Verteuil : Le punch d’une nuit d’été (1979), Joël Houssin : La nuit du Doberman (1981). Sans oublier J.P.Ferrière : La nuit de Mme Hyde (1977).
Revenons plus en détail sur une vingtaine de romans d’anthologie.
Georges Simenon : La nuit du carrefour (1931). Maigret enquête sur le meurtre d’un diamantaire anversois, du côté d’Arpajon, au Carrefour des Trois-Veuves, un hameau de quelques maisons.
Fredric Brown : La nuit du Jabberwock (1950). À Carmel City, Al Grainger et Doc Stoeger sont deux admirateurs de Lewis Carroll. Doc se voit proposer par un certain Yehudi Smith d'assister aux séances de la société secrète des Sabres verzibafres. Il le suit jusqu’à une maison abandonnée où Smith meurt bientôt, empoisonné. Dans le coffre de sa voiture, Doc va découvrir les cadavres de Ralph Bonney, un industriel, et du shérif-adjoint Miles Harrison.
Thomas Walsh : Ronde de nuit (1952). Trois flics surveillent l’appartement de Harry Wheeler, qui a cambriolé une banque. McCallister, un des policiers, abat le braqueur et rafle le pactole qu’il convoitait. Son collègue chevronné Sheridan tente de l’arrêter.
Jim Thompson : Nuit de fureur (1953). Quand, à trente ans on en paraît dix-sept, qu’on mesure un mètre cinquante avec des talonnettes, qu'on est presque aveugle et en train de crever de tuberculose, on ne vus prend pas au sérieux. Mais ce n'est pas par hasard si c'est à vous qu'on offre trente mille dollars pour descendre un mafioso trop bavard. Pas de coïncidence non plus si deux superbes filles vous tombent dans les bras, l'une d'elles souffrant d'une curieuse infirmité.
Léo Malet : La nuit de Saint-Germain-des-Prés (1955). Nestor Burma est engagé par un assureur afin de retrouver des bijoux volés. Le receleur doit être Charlie Mac Gee, ex-musicien de jazz noir devenu trafiquant de drogue. Le détective plonge dans l’univers culturel de Saint-Germain-des-Prés.
Davis Grubb : La nuit du chasseur (1955). Orphelins, John (9 ans) et sa sœur Pearl ont des raisons d’avoir peur du Prêcheur, individu inquiétant qui s’installe dans leur village de Cresap. Car il cherche le pactole caché par leur père avant que celui-ci soit pendu.
Frédéric Dard : Les bras de la nuit (1956). A Seattle, le policier Leonard Wilkins enquête sur la disparition de Steeve Huff. Il peut supposer que son épouse Doris Huff est impliquée. Wilkins a du mal à refouler son attirance pour la jeune femme.
David Goodis : Ceux de la nuit (1961). Ex-policier, Corey Bradford rencontre Walter Grogan, parrain de la pègre locale, qui l’engage afin de retrouver le commanditaire de l'agression dont il a failli être victime. Par ailleurs, deux flics de la "Night Squad" lui offrent de récupérer son badge de policier s’il met fin aux agissements de Walter Grogan. La solution pour lui, jouer un double jeu.
Agatha Christie : La nuit qui ne finit pas (1967). Quelque peu déçu par la vie, Michael Rogers raconte ses amours avec Ellie, leur mariage, leur installation dans leur nouvelle demeure.
Pierre Siniac : Le nuit des Auverpins (1969). Une bande d’Auvergnats (Le Cantalou, le Charbonnier et la belle Laurette) cherchent à récupérer un milliard et demi en barres d'or, enfermé dans le coffre-fort d’une ferme abandonnée en Haute-Provence. Ils ne sont pas seuls sur le coup, et ça risque de flinguer à tout-va.
Mary Higgins Clark : La nuit du renard (1977). À New York, le Renard est un criminel ayant déjà assassiné cinq femmes. De leur côté, Steve Peterson et son amie Sharon Martin sont séquestrés dans une pièce de la gare de Grand Central, sous la menace d’une bombe. Grand Prix de Littérature Policière 1980.
Bernard Lenteric : La nuit des enfants rois (1981). Sept adolescents surdoués, six garçons et une fille, bénéficient d'une bourse d'études. Lors d'une sortie nocturne à Central Park, ils sont agressés et victimes de violences sexuelles. Ils s'enferment alors dans une spirale de folie meurtrière, visant d’abord ceux qui les ont conditionnés. Jimbo Farrar, qui les observe depuis dix ans, peut-il faire cesser leurs crimes vengeurs ?
James Ellroy : À cause de la nuit (1984). Le policier Lloyd Hopkins du LAPD est chargé d’enquêter discrètement sur la disparition d'un autre flic de son service, Jack Herzog. Au même moment, un magasin d'alcool est braqué, et trois personnes exécutées. Il existe un lien entre les deux affaires. Hopkins est bientôt confronté à un criminel surnommé Le voyageur de la nuit.
Andrea Camilleri : L’odeur de la nuit (2003 ). En Sicile, un homme d'affaires douteux disparaît de Vigàta, et avec lui, les économies de beaucoup d'habitants. Est-il vivant, en train de profiter de l'argent escroqué ou bien mort, exécuté par la mafia ? Sa secrétaire, Mlle Cosentino, amoureuse de lui, attend son retour. Le commissaire Salvo Montalbano et son équipe s’en occupent.
Val MacDermid : Quatre garçons dans la nuit (2005). Écosse, en 1978, Ziggy, Mondo, Weird et Gilly rentrent chez eux par une nuit d’hiver. Fortement alcoolisés, les quatre étudiants découvrent le cadavre poignardé de la barmaid Rosie. Ils ne sont que témoins, mais on va bientôt les suspecter. Aucune preuve n’existe contre aucun d’entre eux, pourtant. Mais l’affaire va ruiner leur amitié. D’autant que tous ont, fatalement, quelques secrets persos à taire.
James Lee Burke : La nuit la plus longue (2007). Été 2005, l'ouragan Katrina sème le chaos à La Nouvelle-Orléans. Des pillards vident les maisons abandonnées, des milices se créent pour contrer les voleurs, et les flics véreux ne sont pas les derniers à se montrer violent. Dave Robicheaux débarque en ville, pour élucider la mort de deux jeunes Noirs dans le quartier blanc.
Tess Gerritsen : Au bout de la nuit (2009). Déclarée morte noyée, attendant d’être autopsiée par le Dr Maura Isles, une inconnue se réveille soudain à la morgue. La jeune femme abat bientôt un garde, puis prend plusieurs personnes en otage dans l’hôpital. Dont la policière Jane Rizzoli, enceinte de neuf mois. Pour comprendre la situation, encore faut-il que Jane survive à cette longue nuit.
John Connolly : Les anges de la nuit (2009). Les Faucheurs, c’est l'élite des tueurs, des hommes terrifiants. Ami du détective Charlie Parker, Louis a été formé par cette armée de l'ombre avant de tourner la page. Aujourd'hui il est la cible des Faucheurs, et surtout de Bliss, le tueur des tueurs. Charlie Parker, que Louis a souvent tiré de mauvaises passes, parviendra-t-il à le sauver ?
Dennis Lehane : Ils vivent la nuit (2012). Boston, 1926, à l’époque de la Prohibition. Jeune fils du policier Thomas Coughlin, Joe espère se faire une place au sein de la pègre. Il braque un bar clandestin appartenant à un caïd local et commet l'erreur de séduire sa maîtresse. Joe se retrouve bientôt en prison. C'est ainsi qu'un vieux parrain, Maso Pescatore, se charge de son "éducation" et que la carrière de Joe va prendre son essor.
Peter Robinson : Face à la nuit (2014). Un meurtre à l'arbalète, c’est pour le moins insolite. La victime est un officier de police médaillé, Bill Quinn, veuf d'une femme à laquelle on le disait fidèle et dévoué. Ce qui ne colle pas avec les photos compromettantes trouvées près de la scène du crime, montrant Quinn avec une mineure. Contrairement à Joanna Passero de l'Inspection Générale de la Police, l’inspecteur Banks ne croit pas à une affaire de corruption interne. La mort de Quinn peut être liée à une enquête menée six ans plus tôt, sur la disparition d'une jeune Anglaise en Estonie.
Jo Nesbø : Soleil de nuit (2016). Chargé de recouvrer les dettes pour le Pêcheur, le trafiquant de drogue le plus puissant d’Oslo, Jon Hansen succombe un jour à la tentation : l’argent proposé par un homme qu’il devait liquider lui permettrait de payer un traitement expérimental pour sa fille leucémique. En vain… Jon se réfugie dans un village isolé du Finnmark, où il croise la route de Lea et de son fils de dix ans, Knut. Une rédemption est-elle possible? Toutefois, on ne trahit pas impunément le Pêcheur.
Quant aux vingt romans suivants, il suffit de cliquer sur chaque titre pour lire ma chronique complète à leur sujet :
Dominique Sylvain : La nuit de Geronimo
Catherine Bessonnart : Et si Notre-Dame la nuit
Caryl Férey : Les nuits de San Francisco
Marc Villard : Corvette de nuit
Wessel Ebersohn : La nuit est leur royaume
John Ball : Dans la chaleur de la nuit
Giampaolo Simi : La nuit derrière moi
Viveca Sten : Les nuits de la Saint-Jean
S.Mausoof : Nuit sans lune au Waziristan
Nadine Monfils : La nuit des coquelicots
Sylvain Kermici : Hors la nuit
William Katz : Nuits sanglantes
Eric Maneval : Retour à la nuit
Joël Nivard : Dernière sortie avant la nuit
Alain Emery : La nuit des sanguinaires
James Patterson : Une nuit de trop