Voilà une info évoquée par Le Point (25 janvier 2015) d'après une actualité du New York Times, qui pourrait inspirer les auteurs de noirs polars.
À New York, Antonio Ciccarello est mort d'un coup de couteau, suite à une agression datant des années 1950. Selon l'autopsie, Antonio Ciccarello est bien décédé, à 97 ans, du point de vue de la médecine légale, du coup de couteau qui l'a touché il y a environ cinquante-cinq ans. Son certificat de décès authentifie la cause de sa mort : complications d'une occlusion intestinale "causée par une hernie ventrale due à une profonde laparotomie [une incision de l'abdomen] réalisée pour traiter une blessure par arme blanche au torse". S'agissant d'une blessure "infligée par un tiers", c'est bien un "homicide". Ce qui fait de son agresseur d'autrefois un meurtrier présumé.
Chaque année, la police new-yorkaise recense quelques affaires de ce genre, indique New York Times, mais le cas d'Antonio Ciccarello détient le record de temps entre les faits et la mort de la victime. L'homicide étant avéré, les policiers new-yorkais ont ouvert une enquête pour meurtre. Sans preuve, ni témoin, ni indice. Sans même savoir avec certitude dans quel hôpital la victime a pu faire soigner sa blessure. Ils suivent la piste de ceux qui étaient à l'époque collègues de celui qui était gardien dans un immeuble de la 5e avenue. "Le problème, c'est qu'il n'y a plus tellement de gens vivants, a déclaré le lieutenant chargé de l'enquête. Il a vécu toutes ces années sans problème. Et subitement, c'est un homicide." Quant au meurtrier, il est certainement décédé depuis longtemps.