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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 04:55

Parmi les excellents polars disponibles en format poche, retenons deux auteurs majeurs réédités chez Points. Ambiance décalée pour le magnifique roman d'Harry Crews, climat magouilleux pour l'excellent titre de Deon Meyer.
 

Harry Crews : "Nu dans le jardin d’Éden"

Garden Hills est une petite localité de Floride, située non loin de l'autoroute reliant Tampa à Orlando. En cette fin des années 1960, il n'y reste qu'une douzaine de maisons habitées. Cette cité minière a pourtant été florissante, pendant un temps. Des ingénieurs y ayant détecté du phosphate en quantité, Jack O'Boylan acheta les terrains disponibles afin de construire une usine pour traiter le minerai de phosphate extrait du sol. Ce qui attira bon nombre d'ouvriers, pour lesquels Jack O'Boylan fit bâtir une ville, dans le creux des terres déjà exploitées. Celui qui profita le plus de la manne financière, ce fut Mayhugh Aaron, dit Fat Man. Peut-être finit-il à moitié fou, mais il avait négocié sans céder un sacré pactole. Cette fortune profite aujourd'hui à son fils, Fat Man Junior. Il habite la plus riche maison de Garden Hills, sur une butte dominant la ville quasi-morte. Car entre-temps, le phosphate s'épuisant, Jack O'Boylan cessa son industrie ici, et la plupart des ouvriers partirent.

Le fils Fat Man tenta de maintenir un semblant d'activité à Garden Hills, répandant lui-même la rumeur illusoire selon laquelle Jack O'Boylan reviendrait un jour relancer la ville. Fat Man pèse désormais près de trois cent kilos, pour un mètre soixante-cinq. Il végète au milieu de ses milliers de livres achetés au poids. Fat Man est assisté par Jester, ancien jockey pesant quarante-cinq kilos, qui conduit sa Buick Sedan aménagée. En réalité, même s'il reste passionné de cheval, la carrière de jockey de Jester fut très brève. Il fut ensuite employé dans un cirque. C'est là qu'il rencontra “Nestradidi, la Noire princesse africaine”, singulière contorsionniste prénommée Lucy. Il s'installa à Garden Hills avec elle, à l'époque où il fut engagé par le père de Fat Man Junior. Celle qui espère redonner vie à Garden Hills, c'est Dolly Furgeson. Jolie fille préservant sa virginité, elle fut élue Reine du Phosphate à l'âge de seize ans. C'est alors qu'elle partit pour New York. Malgré ses échecs, elle sut tirer de vraies leçons de cette expérience. La Floride est une région qui attire les touristes. Un peu de publicité sur l'autoroute, un télescope payant braqué sur les curiosités de Garden Hills, il y a des projets à mener...

C'était le deuxième titre de cet écrivain, pourtant on y sent déjà une vraie maturité. Pour dessiner les portraits des personnages, Harry Crews ne se borne pas à un récit linéaire où chacun aurait sa part de vicissitudes. Avec souplesse, il revient sur tel épisode de leur vie, qui va expliquer leur comportement à l'heure où l'espoir renaît à Garden Hills. Ainsi, quand Wes retourne dans son trou (inutile) de foreur, juste pour participer au projet de Dolly, on comprend sa démarche. S'il est pitoyable, surtout quand il ne peut plus se vêtir correctement, Fat Man n'est pas malhonnête, au fond. À chacun, aussi ridicules soient-ils, l'auteur offre une évidente humanité. Dolly domine la situation, ayant mieux compris le monde après ses tribulations new-yorkaises. La tonalité est ironique, pas si cruelle. Quelle que soit l'étiquette, noire ou pas, un roman remarquable.

Polars poche 2014 : Harry Crews et Deon Meyer aux Éditions Points

Deon Meyer : "7 jours" (dispo dès le 2 octobre 2014)

Policier sud-africain, Benny Griessel considère avoir raté bien des choses dans sa vie. Son mariage, même s'il reste en contact avec ses deux enfants. Sa carrière de flic, même s'il a intégré le prestigieux service des Hawks. Son rôle d'ange gardien auprès de son amie de cœur, la chanteuse Alexa, même s'il a limité l'alcoolisme de celle-ci. Benny lui-même reste sobre depuis environ deux-cent-trente jours. Alexa commence à replonger, car son proche retour sur scène la rend nerveuse. L’État-major de la police confie à Benny une affaire des plus délicates. Un sniper menace d'abattre des policiers, un par jour, si on ne relance pas l'enquête sur le meurtre de l'avocate Hanneke Sloet. Qu'il s'agisse d'un terroriste ou d'un dingue, ses mails mélangent connotations religieuses et politiques. Benny aura un œil neuf sur ce dossier, jusqu'à présent absolument insoluble pour ses collègues. Nxesi, le jeune flic chargé de l'enquête initiale manquait, il est vrai, d'instinct ou d'intuition.

Bien que Benny n'apprécie guère le travail d'équipe, il n'est pas fâché que la capitaine Mbali Kaleni soit désignée pour traquer le sniper. Elle commence par définir le probable emploi du temps du tireur, et par s'informer sur le type de silencieux dont il se sert. Le sniper a mis sa menace a exécution, allant jusqu'à viser un officier du poste de police de Green Point. De son côté, Benny a visité l'appartement neuf de Hanneke Sloet, examiné son bureau perso, contacté l'assistante de la victime. L'avocate d'affaires était une jeune femme très ambitieuse, qui consacrait plus de temps à son métier qu'à sa vie privée. Suspecter le gardien de l'immeuble, qui n'était pas encore sécurisé au jour du meurtre, ou l'ex-fiancé de l'avocate, Egan Roch ? Ils ont des alibis, même si ça reste à vérifier. Le directeur du cabinet d'avocat employant Hanneke Sloet est coopératif. La transaction financière dont elle s'occupait à son décès n'avait rien d'exceptionnel. Montage complexe entre une société minière et un groupe d'investissement, dont les rouages échappent un peu à Benny...

La page de l'apartheid est définitivement tournée en Afrique du Sud. Il est évident que ce pays, un des plus riches du continent africain, attire toutes les convoitises. Avec diverses combinaisons financières qui ressemblent à de la corruption, des arrangements au sein de l'élite qui sentent fort la magouille. Éternelles malversations, dès qu'on a accès à une parcelle de pouvoir. Bien qu'apparu dans deux précédents romans de l'auteur, il n'est pas indispensable de connaître par avance Benny Griessel. Flic tourmenté, alcoolo en voie de sevrage, ce serait un portrait trop simplifié du personnage. Maîtrisant mal ses soucis tout en faisant bonne figure, on le sent en décalage avec la société. Benny s'efforce de poursuivre ses investigations, dans une enquête fatalement tortueuse. Grâce au format long du roman, le lecteur peut s'immerger dans leur univers, les côtoyer pendant sept jours. Un noir suspense qui se lit avec plaisir.

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commentaires

P
Bonjour M. Le Nocher,<br /> <br /> Rien à voir même de loin avec le polar.<br /> Mais puisqu'en parlant de Deon Meyer on en vient à évoquer son pays l'Afrique du Sud.<br /> J'apporte une touche de légèreté.<br /> Je connaîs depuis des années le site :<br /> <br /> Parents for Barefoot Children<br /> http://unshod.org/pfbc/index.html<br /> <br /> Qui conseille de laisser autant que possible - bien sûr en tenant compte de l'environnement, du climat, des questions de sécurité, de la géographie et autres facteurs - les enfants marcher pieds nus.<br /> <br /> En particulier, la rubrique Barefoot to School<br /> http://unshod.org/pfbc/bfschool.htm<br /> présente de belles photos d'enfants allant ou étant pieds nus à l'école.<br /> <br /> Pour l'Afrique du Sud, il y a plus de photos que pour l'Australie ou la Nouvelle-Zélande.<br /> <br /> South African Schools<br /> http://unshod.org/pfbc/sa_schools.htm<br /> <br /> http://unshod.org/pfbc/sa_dresscode.htm<br /> Goudkop Dress Code<br /> <br /> Although the school is located in an up-market suburb, far and away most of<br /> the children attend barefooted. This is an extract from the school's dress code.<br /> <br /> 16 SCHOOL RULES<br /> 16.1 School wear<br /> Clothes must be clearly marked.<br /> <br /> 16.1.1 Girls<br /> 16.1.1.1 Summer wear<br /> Recognised school dress (R460721),<br /> Short white socks,<br /> Brown shoes able to be polished.<br /> May go barefoot.<br /> On cool days school jersey or school track<br /> suit top/wind-breaker may be worn... <br /> <br /> 16.1.2 Boys<br /> 16.1.2.1 Summer wear<br /> Gray shorts<br /> Gray short-sleeved shirt<br /> Gray school socks<br /> Brown lace-up shoes able to be polished<br /> Boys may go barefooted<br /> On cool days, school jersey or school track<br /> suit top/wind-breaker may be worn.... <br /> <br /> Waiting in Line and School Choir<br /> http://unshod.org/pfbc/sa_gandb.htm<br /> <br /> C'est une partie du site avec 2 photos en noir et blanc montrant l'une<br /> http://unshod.org/pfbc/skoolfis.jpg<br /> les filles en rang pour rentrer à l'école<br /> et l'autre<br /> http://unshod.org/pfbc/skoolmac.jpg<br /> les garçons.<br /> On voit qu'il n'y a que deux ou trois filles et un seul garçon à porter des chaussures.<br /> <br /> Et il y a une photo de classe en couleurs d'une classe primaire de l'école Bloemhof.<br /> On aurait pu s'attendre à ce que, si les enfants peuvent être pieds nus à l'école, on leur eût demandé de porter des chaussures au moins le jour de la photo de classe. Mais ce n'a pas été le cas.<br /> Comme on peut le voir, il y a un uniforme - différent pour les garçons et les filles, on peut ne pas être d'accord avec le fait que ces dernières visiblement n'aient pas le choix de porter un pantalon ou un short - . Mais tous les garçons sont pieds nus, il semble ne pas y en avoir un seul chaussé. Et - on ne peut pas savoir pour les filles du dernier rang - parmi les 15 filles du premier rang seules 4 portent des souliers noirs vernis et des chaussettes blanches. Sur les 11 autres, 9 sont pieds nus à coup sûr.<br /> Pour 2 filles, on pourrait hésiter, car leurs pieds sont cachés par le panneau posé au sol &quot; BLOEMHOF SKOOL JNR PRIM KOR 1997 &quot; . Mais elles sont probablement pieds nus elles aussi, puisque pour les 2 filles entre elles on voit les chaussettes au-dessus du panneau. Alors qu'on ne leur voit pas de chaussettes à elles.<br /> <br /> http://unshod.org/pfbc/blomfies.jpg<br /> <br /> Bloemhof Junior Primary School Choir<br /> <br /> La Nouvelle-Zélande ayant été évoquée, remarquons que là-bas aussi les enfants sont souvent pieds nus à l'école.<br /> <br /> Voir par exemple les photos ici :<br /> <br /> http://www.voyage-australie-nz.com/nz_ecole.html<br /> <br /> &quot; Le top du top les enfants sont pieds nus à l’école, ils arrivent avec des chaussures mais dans l’enceinte ils peuvent les quitter. (C’est surprenant au début, mais on s’y habitue) . &quot;<br /> <br /> Et quand on tape dans un moteur de recherche &quot; enfants pieds nus à l'école Nouvelle-Zélande &quot; , voici - je n'ai pas encore cliqué dessus - les premiers résultats :<br /> <br /> Mettre ses enfants à l'école en Nouvelle-Zélande - Frogs-in-NZ<br /> www.frogs-in-nz.com/...enfants/Mettre-ses-enfants-a-l-ecole-en-Nouvelle- Zelande‎En cachePages similaires<br /> Le système scolaire en Nouvelle-Zélande est très différent du système français. <br /> ... Les enfants dans les petites classes peuvent aller à l'école pieds nus, en short<br /> ...<br /> <br /> L'école en Nouvelle-Zélande | Une famille à l'Ouest<br /> unefamillealouest.wordpress.com/le.../lecole-en-nouvelle-zelande/‎En cachePages similaires<br /> PETITE PRESENTATION DU PAYS La Nouvelle-Zélande est un pays du Sud-<br /> Ouest ... les enfants profitaient de leur pause de déjeuner, pieds nus dans l'herbe<br /> , ...<br /> <br /> Nouvelle-Zelande - L'école en Nouvelle-Zelande - Infos Voyage<br /> www.voyage-australie-nz.com/nz_ecole.html‎En cachePages similaires<br /> info sur la vie scolaire de l'école, des éléves en Nouvelle-Zelande. ... Le top du <br /> top les enfants sont pieds nus à l'école, ils arrivent avec des chaussures mais ...<br /> <br /> La Nouvelle Zélande - Académie de Nancy-Metz<br /> www.ac-nancy-metz.fr/ia57/.../journal_122002_nouvzel.html‎En cache<br /> Site de l'école élémentaire de Courcelles-sur-Nied, présentation de la région, <br /> des ... Les enfants peuvent aller à l'école pieds nus, en short ou en tee-shirt.<br /> <br /> Ô bout du monde - vie quotidienne - Blog de voyage<br /> rouhierauboutdumonde.uniterre.com/198820/vie+quotidienne.html‎En cache<br /> Après une année en Nouvelle Zélande, la famille Rouhier (Louis, Raphaëlle, <br /> Jeanne, ... A 3h p.m heure de sortie, les enfants rentrent de l'école à pied et <br /> terminent ... Pour le sport,on est tous pieds nus et je n'ai fait que du rugby pour l'<br /> instant !<br /> <br /> Le monde des enfants: va-nus-pieds<br /> the-world-of-the-children.blogspot.com/2010/.../va-nus-pieds.html‎En cachePages similaires<br /> 9 août 2010 ... Il déconnecte complétement l'enfant des sensations réelles de la ... En nouvelle <br /> Zelande les gamins vont a l'ecole pieds nus, ete comme hiver.<br /> <br /> Une semaine à Mangawhai » Blog Nouvelle Zélande<br /> www.ob-loic-in-nz.fr/une-semaine-a-mangawhai/‎En cache<br /> 29 juin 2011 ... Nous avons donc pu découvrir une école typique kiwi. Ici les enfants ont des <br /> uniformes et la plupart sont pieds nus, même dehors. Ils ne sont ...<br /> <br /> le Kiwi et le cercle vertueux | My Trail to San Francisco<br /> mytrailtosanfrancisco.wordpress.com/.../le-kiwi-et-le-cercle-vertueux/‎En cache<br /> 1 févr. 2014 ... Je cours pieds nus et il n'y a rien de plus normal. ... La Nouvelle-Zélande va m'<br /> aider à exploser quelques lourds préjugés. ... s'étonne de la chose et fait la <br /> remarque suivante : &quot;les enfants se rendent à l'école sans chaussure.<br /> <br /> NEW ZEALAND - Ecole de Whangarei - Hurupali primary… - le blog ...<br /> schoolsaroundtheworld.over-blog.com/categorie-188237.html‎En cache<br /> 15 mars 2006 ... Aujourd'hui on a visité une école de Nouvelle-Zélande. ... des chaussures aux <br /> enfants, ils sont toujours pieds nus (et pas malade pour autant, ...<br /> <br /> Mot-clé - nouvelle-zélande - Deux bicyclettes autour de la planète<br /> deux-bicyclettes-autour-delaplanete.com/tag/nouvelle-zélande‎En cache<br /> 7 janv. 2012 ... Pays : nouvelle-zélande ... Sur le point de partir de Nouvelle-Zélande .... Les <br /> enfants sont pieds nus à l'école, ils arrivent avec des chaussures ...
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C
En effet, cher Philippe, il est plutôt sympathique d'aller en classe avec des tenues décontractées et pieds nus... du moins dans les régions tropicales. On lit ou on voit ponctuellement des sujets sur ces écoles du bout du monde. Où l'enseignement est, par nature, différent. Ce qui me rappelle deux anecdotes. <br /> Le fils d'un couple de Breton s'était installé à Bora-Bora. Ses parents ont fait le (long) voyage jusqu'à là-bas. Le fils leur présente sa compagne tahitienne. Conclusion de la mère du fils : &quot;Elle aura intérêt à apprendre à porter des chaussures&quot; (sous-entendu, s'ils reviennent en métropole). <br /> A l'opposé.... Mon défunt père m'a souvent raconté des souvenirs, lorsqu'il allait à l'école. Ce qui l'avait marqué, entre autres, c'était le &quot;floc-floc&quot; des sabots à l'approche des locaux scolaires, bruit grandissant quand tous les élèves arrivaient. Il était né en 1933, je vous laisse estimer à quelle époque ça se passait.<br /> Liberté d'être déchaussé, sympathique donc. Toutefois, je vois que c'était - et c'est sûrement encore - une pratique chez les Amish. Qui vivent sous des climats nettement plus rigoureux que dans l'hémisphère sud. Nous savons qu'ils sont élevés &quot;à la dure&quot;, qu'ils vivent avec un confort minimal. Par choix religieux, mouais. Vous connaissez mes réticences sur l'excès de religion. Autant je comprends que certains peuples, d'après ce que j'ai lu, aiment garder ce rapport à leur sol (volcanique dans beaucoup d'îles de l'Océan Indien ou du Pacifique), autant le cas des Amish me plait moins.<br /> Il reste certain que les peuples de cette partie du monde, Océan Indien et Pacifique, ont un mode de vie... éloigné du nôtre. <br /> Amitiés.
P
Je disais l'autre jour sous<br /> <br /> http://www.action-suspense.com/2014/09/anthony-morton-l-ombre-du-baron-ed-ditis-1957.html<br /> <br /> que j'avais acquis &quot; Par le feu &quot; de Jane Casey chez 10/18 et vous avez dit que vous liriez peut-être le 2ème ou 3ème titre des enquêtes de Maeve Kerrigan.<br /> <br /> En attendant j'ai vu que - alors que comme vous le savez je n'ai découvert ce blog que tout à l'heure - il y avait sur le blog www.leslecturesdemylene.com ( de Mylène, amie de Karline de www.unbrindelecture.com ) une chronique de &quot; Par le feu &quot; :<br /> <br /> http://www.leslecturesdemylene.com/2014/09/par-le-feu-de-jane-casey.html<br /> <br /> Cordialement
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C
Ce site est très sympa, sauf un détail…<br /> Avez-vous vu une « notation » autour de mes chroniques ? Jamais ! Pas même d'étoiles ou de symboles attribuant une « valeur ». Je pourrais dire que je trouve ça trop scolaire. En réalité, ça me paraît même peu respectueux des auteurs. Il se peut qu'ils n'aient pas toujours écrit des chefs d'œuvre méritant 20/20 ou 5 *. Il se peut que tel livre soit ou plus puissant, ou moins fort. Ce n'est pas en donnant une note qu'on le déterminera. J'ignore si je « fais passer » plus ou moins d'enthousiasme dans les suggestions de lecture, ça m'importe peu. Ce qui prime pour moi, c'est de dire : ce livre existe, l'ayant lu en entier j'y ai vu des qualités, à vous d'en juger. <br /> Dans la chronique en question, l'auteure parle de la part d'énigme, à ses yeux résolue trop tôt. Je crois qu'elle a oublié (mais ce n'est pas non plus une obligation) de chercher « l'intention de l'auteur ». Qui est probablement davantage dans l'ambiance et la psychologie que dans le nom du coupable. « L'intention de l'auteur », c'était un truc qu'on nous enseignait naguère. Et qui me sert diablement aujourd'hui. Soyons clairs, je ne donne pas de leçons à quiconque, sûrement pas, chacun agit selon sa sensibilité et ses choix. Juste un petit rappel de mes principes.<br /> Amitiés.
P
Bonjour M. Le Nocher,<br /> <br /> Chaque fois que le décor est la Floride des années 1960 je pense à Flipper le dauphin, la série télé de cette époque, où Sandy et Bud vivent avec leur père Paul garde-côte et le dauphin Flipper ( une femelle en réalité ) à Coral Keys en Floride.<br /> La nouvelle série Flipper dans les années 1990 avec l'actrice Jessica Marie Alba, si elle est forcément moins évocatrice, est en soi de qualité aussi.<br /> <br /> La Floride en histoires jeunesse me rappelle aussi &quot; Jody et le faon &quot; de Marjorie Kinnan Rawlings, qui avait elle-même vécu en Floride. <br /> Une traduction dans la Bibliothèque Verte dans les années 1960. Je n'ai pas l'âge de l'avoir connue alors, mais j'avais acquis des romans de cette collection.<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Marjorie_Kinnan_Rawlings<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Jody_et_le_Faon<br /> <br /> http://en.wikipedia.org/wiki/The_Yearling_(film)<br /> <br /> Avant-hier mardi j'ai acheté un roman, son premier, de Katie Cotugno : <br /> How to Love.<br /> PKJ, 4 septembre 2014.<br /> Il se trouve que les personnages vivent en Floride, du moins au début. L'amour de Reene et de Sawyer ( comme Tom Sawyer, mais ici c'est son prénom ).<br /> Avec l'originalité que les chapitres s'intitulent alternativement avant et après ( avant et après que l'un des deux amoureux ne s'absente quelques années géographiquement ), l'histoire se déroulant ainsi à deux époques différentes dont la distance est constituée par le temps de la séparation des deux personnages.<br /> <br /> Karline a écrit un commentaire sur Amazon.fr <br /> <br /> http://www.amazon.fr/gp/product/2266234781/sr=1-1/qid=1411052899/ref=olp_product_details?ie=UTF8&amp;me=&amp;qid=1411052899&amp;sr=1-1<br /> <br /> Et invite pour lire tout son commentaire à visiter son blog Un brin de lecture ( de Karline et Mylène ), ce que j'ai eu la curiosité de rechercher.<br /> <br /> http://www.unbrindelecture.com/2014/08/how-to-love-de-katie-cotugno.html<br /> <br /> Cordialement
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C
Bonjour Philippe<br /> La Floride du regretté Harry Crews, même s'il y est question de tourisme, n'a rien d'aussi idyllique que celle de Flipper le dauphin. Musiquette sympa du générique, scénarios pas compliqués mais bien pensés, ce fut une bonne série-télé. <br /> « Jody et le faon » fut une lecture jadis recommandée aux jeunes lecteurs. Quand je dis « jadis », c'est-à-dire quand j'étais gamin.<br /> « How to love », tout un programme, quasiment la recette d'une romance amoureuse ? Puisque ça s'adresse aux ados, à travers cette collection Pocket-Jeunesse rebaptisée PKJ, voilà la question que ça me suggère : quel est le degré de romantisme des jeunes aujourd'hui ? OK, les filles rêvent du prince charmant et épousent un lourdaud ; les garçons imaginent des stars égales aux peoples et épousent une fille sympa fascinée chez ces gars par… on se demande quoi. C'est un sportif, c'est un musicien ? Du calme, les filles, c'est juste provisoire, pour vous attirer.<br /> Oui, je caricature, évidemment. Les « fantasmes » d'ados, c'est naturel. Mais n'oublions pas Catherine Ringer qui chantait « Les histoires d'A-mour finissent mal, en général » et Téléphone qui nous racontait la vie de « Cendrillon ». C'est vrai, ce n'est pas avec les textes médiocres des comédies musicales récentes que ces jeunes seront avertis des déceptions z'amoureuses.<br /> Attention à ne pas me considérer comme un ex-romantique aigri. Maids ceci est une autre histoire…<br /> Amitiés.

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