Explorons une fois encore les enquêtes de l'avocat Perry Mason, le personnage créé par Erle Stanley Gardner. Il s'agit de deux romans qui, malgré leurs vraies qualités, n'ont jamais été réédités après leur parution initiale. Le premier titre est traduit par Hélène Claireau, le second par Maurice-Bernard Endrèbe. Des intrigues pleines de mystères, de mensonges et d'hypothèses, comme il se doit...
"La brunette bouclée" (Un Mystère, 1951)
Quelqu'un a publié une annonce pour engager une jeune femme brune correspondant à des critères extrêmement précis, si possible accompagnée d'une dame de compagnie. En apparence, rien d'illégal. Néanmoins, la brune Eva Martell et Adele Winters consultent l'avocat Perry Mason au sujet de cette curieuse annonce. Le comportement des visiteuses ne paraît pas tellement franc. En fait, Eva Martell “remplace” la nommée Helen Reedley. Cela signifie-t-il que cette jeune femme a été assassinée, comme le croit sa tante Adele Winters ? Pas du tout. Finalement, la victime n'est autre que Robert Hines, l'homme qui les avait engagées. Eva et la tante Adele ne possèdent pas d'alibi très clair pour l'heure supposée du meurtre de Hines. L'arme ayant servi au crime appartient à Adele Winters, ce qui ne plaide pas non plus en sa faveur.
D'autres personnes ne sont pas moins suspectes. Helen Reedley, dont le mari Orville est un homme au caractère dur qui refuse de divorcer. Daphne Gridley, qui est la maîtresse d'Orville Reedley. Ou Arthur Clovis, l'amant d'Helen. Ou encore Carlotta Tipton, la jalouse amie de Robert Hines. Il n'est pas simple pour Perry Mason de protéger Eva Martell, tout en assurant la défense d'Adele Winters. D'autant que cette dernière peut être une fieffée menteuse. Gulling, le substitut du procureur, ne fera pas de cadeau à Perry Mason. Il essaie même de le faire sanctionner par le Grand Jury pour parjure. Toutefois, si Gulling est un magistrat adepte de la rigueur, son imagination lui fait défaut. À l'inverse de l'avocat Perry Mason, qui a coutume de jouer avec la loi, et de dénouer des scénarios criminels tortueux…
"La reine-mère" (Presses de la Cité, 1967)
Ellen Adair affiche incontestablement une allure royale. Néanmoins, l'avocat Perry Mason devine vite que c'est aussi la plus grande des menteuses. S'il existe des parcelles de vérité dans ce qu'elle raconte, il devra opérer un sacré tri. Vingt ans plus tôt, Ellen Calvert fut élue reine de beauté à Cloverville, et obtint de tourner un bout d'essai à Hollywood. Puis elle choisit de disparaître, sous le nom d'Ellen Adair. Elle prétend qu'elle était enceinte, et qu'Harmon Haslett – fils d'un magnat local – l'aurait laissée tomber. Aujourd'hui encore, elle ne tient pas à ce que le journal de sa ville natale retrouve sa trace. Perry Mason va donc s'arranger pour que l'avocat Lovett, le détective Jarmen Dayton et le factotum de la société Haslett, un certain Garland, ne puissent en savoir davantage sur Ellen. Il va les berner grâce à une assistante de son ami le détective Paul Drake.
Mais à cette occasion, il obtient le témoignage d'une ancienne amie d'Ellen, Maxine Edfield. Celle-ci affirme que jamais Ellen n'a été enceinte. À la supposée mort d'Harmon Haslett, les données du problème changent. Il y a maintenant un gros héritage à la clé. Ellen veut prouver que Wight Baird, son fils, est le légitime descendant du défunt. Le témoignage de l'infirmière Agnes Burlington eût été capital, mais celle-ci vient d'être assassinée. Des indices accusent Ellen – ou son fils – de ce meurtre. À l'heure où le camp adverse a toutes les chances de recueillir le fameux héritage, l'avocat Perry Mason doit déterminer le vrai du faux dans les déclarations de sa cliente. Dès l'audience préliminaire, il doit batailler ferme. D'autant que lui-même pourrait douter de l'innocence d'Ellen...
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