Pierre Civeri est amoureux de Marie-José. Celle-ci le considère comme un bon copain, mais elle est éprise de Gérard. Ce Gérard affirme être marié à une épouse très jalouse. Pierre ne croyait guère cette version. Pourtant, il a fini par constater que c'est vrai. Il va se dévouer pour faire le bonheur de celle qu'il aime, essayant à plusieurs reprises d'éliminer l'encombrante femme de Gérard. Ses premières tentatives fort maladroites tournent mal. C'est Gérard qui en pâtit, son épouse se portant toujours comme un charme. Grâce à une complicité d'occasion, Pierre parvient quand même à ses fins. Le voilà satisfait : Marie-José et Gérard sont désormais libres.
Pierre s'est absenté un temps de Paris. À son retour, il décide de revoir le couple. Gérard a changé de poste. Marie-José n'occupe plus son emploi. Ils habitent maintenant dans un ancien couvent, à l'écart du monde. La soirée de retrouvailles n'a rien de joyeux. Dès le lendemain, Gérard s'étant éloigné, Marie-José explique à Pierre qu'elle vit un enfer. D'une jalousie sans limite, son compagnon la tient enfermée. De nouveau, Pierre compte faire le bonheur de Marie-José. Il ne tarde pas à rejoindre Gérard au Val d'Oulx. Il s'arrange pour causer une avalanche, qui provoque la mort du mari de Marie-José. Toutefois, la police a trouvé un indice donnant à penser que ce n'est pas un accident. Les enquêteurs semblent soupçonner Marie-José de meurtre. Pour venir en aide à la jeune femme, une fois de plus, Pierre devrait se dénoncer. Mais les apparences sont nettement moins simples.
Publiée en 1971, cette comédie policière de Fred Kassak est une adaptation de sa pièce radiophonique “Le métier dans le sang”. Si la situation initiale est pathétique, l'auteur ne privait pas d'utiliser une tonalité humoristique. En témoignent les ratages de Pierre pour occire l'épouse gênante, malgré des efforts méritoires. La seconde partie ajoute un petit côté sombre, sans que ça nuise à la fluidité ironique de l'intrigue. Le trop galant Pierre s'est carrément placé dans une situation inextricable. Il est probable que l'on considère aujourd'hui ce type d'histoire comme un peu basique, alors qu'il s'agissait d'un de ces suspenses malins diablement bien construits.
L'Oncle Paul a consacré un portrait à Fred Kassak (cliquez).